Texte de Voltaire écrit en 1767, racontant une histoire se passant en 1689. Ce passage montre la thèse de Voltaire en soulevant le problème de la religion, l'histoire se passant juste après la révocation de l'Edit de Nantes. C'est l'incipit. Traité de façon humoristique, mise en évidence du caractère excessif des Bretons : satire de la société de l'époque, les femmes parlent de la religion sans savoir ce que c'est (...)
[...] - les questions posées par le Bailli évoquent les querelles religieuses à propos des différentes optiques de la religion chrétienne : Anglicane : religion chrétienne qui existe depuis Henry VIII (Angleterre) qui s'est arrangé pour que le Pape ne soit plus celui de Rome ; différence prêtres et pasteurs Gallicane : Eglise de France, doctrine politique et religieuse, reconnaît le Pape comme autorité religieuse ; Eglise = pouvoir spirituel, roi = pouvoir temporel représentant de Dieu sur terre. huguenote : péjoratif pour désigner le calvinisme. B. Critique des pratiquants Les femmes ne semblent pas avoir une culture religieuse importante, elles ne connaissent que les pères jésuites. Elles sont prises d'une frénésie quand il est question du baptême, elles sont vues comme en crise. Ce qu'elles voient du baptême est l'aspect festif et l'intérêt (pour le prestige : faire acte de briller dans la conté) et non pas l'aspect religieux. [...]
[...] La tolérance Chacun des personnages semblent avoir une thèse. Au contact de la religion catholique on devient catholique, alors l'Ingénu ne pouvait avoir qu'une des trois religions. Pour le Bailli il n'existe qu'une religion valable. Pour les femmes on ne peut que croire en leur religion, on ne peut résister à la religion catholique. Pour L'Ingénu toutes les religions sont acceptables et respectables, il est tolérant, sa thèse défend donc la tolérance. Ce passage est un exemple de l'écriture de Voltaire, qui s'amuse en écrivant sur la religion pour dénoncer l'esprit borné des gens prônant la religion chrétienne. [...]
[...] Cependant, elle n'est pas prise en compte. La seule qui écoute est Melle de Saint Yves, elle n'écoute qu'avec le cœur, cela amène à réfléchir sur tous les personnages que le huron va rencontrer. II. Les hommes aveuglés par leurs préoccupations Tout ce passage s'organise sur le fait qu'il offre une opposition flagrante entre les bretons et le huron. A. La caricature des bretons Melle de Saint Yves et Melle de Kerkabon apparaissent comme des sortes de pantins, de marionnettes programmées qui ne savent que dire nous le baptiserons personnages ridicules, caricaturaux et qui paraissent avoir un esprit borné, obtus, réglé, mécanique Le Bailli apparaît comme un maniaque, une sorte de fou : hyperbole «impitoyable» et accentué par fureur = folie. [...]
[...] Seuls les autochtones parlent à ce moment là, l'Ingénu donne l'impression d'être exclu ; ses réponses sont rapportées au style indirect assura que L'Ingénu répondit Il témoigna que il dit qu'il Le reste du texte se déroule en interrogations rapides et injonctives : impératif et futur à valeur impérative «présenterons ; elles sont unilatérales, sans concertation de l'Ingénu. L'Ingénu devient un objet entre les mains des deux femmes : absolument adverbe pour désigner l'Ingénu. B. La réponse organisée de l'Ingénu L'Ingénu paraît faible. Voltaire s'arrange pour qu'il parle en dernier comme pour s'exprimer après avoir vu le tintamarre des autres. Il a plus de recul avec le discours indirect : ses réponses sont plus profondes, plus calmes ; certaine sérénité dans ses paroles. [...]
[...] Dans le premier paragraphe ( trois arguments) : - étique ou législatif : L' Ingénu l'assura que dans son pays on ne convertissait personne - ethnique : jamais un vrai Huron n'avait changé d'opinion - linguistique : que même il n'y avait point dans sa langue de terme qui signifiât inconstance Dans le deuxième paragraphe : - éthique en Angleterre on laissait vivre les gens à leur fantaisie - législatif la loi des Hurons valait pour le moins la loi des Bas- Bretons Fuite, protection enfin il dit qu'il repartait le lendemain Le huron veut quitter ce lieu où tout le monde pense de la même manière : intolérance. III. Mise en évidence de la thèse de Voltaire A. [...]
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