Scène se situe au bord de l'eau : "roseaux" "rivière" (la Rance). Les personnages s'identifient à cette atmosphère bucolique "elles se coulèrent" : le verbe les fait penser à un élément du décor pour "n'être point vues" malgré leur envie de "voir". On peut les qualifier de voyeuses, volonté de Voltaire de juxtaposer dans une même phrase les 2 idées, d'insister sur le fait de voyeurisme. Réaction des femmes : toujours équivoques : dans un cri de surprise "elles se détournèrent" mais très vite, le verbe "apercevoir" montre que leur vision a été fait par inadvertance, il est ensuite remplacé par "voir" et par "vouloir" : sorte de gradation pour montrer la curiosité des femmes. La curiosité est nommée, ce qui ne laisse aucun doute sur le regard qui va aller au-delà de la contemplation esthétique (...)
[...] Sourire de Voltaire et ironie A. Le sourire de Voltaire présent dans tout le passage Situation des personnages : comique de situation regards indiscrets, réitérés supportés par le verbe apercevoir suivi du verbe voir et enfin observer sorte de gradation pour montrer le ridicule et la curiosité des personnages. Exemple choisi par Voltaire à propos du baptême eunuque de la reine de Candace : pour jouer sur la suggestion. Proposition subjonctive quoique mademoiselle sa tante et Melle de Saint Yves, qui l'avaient observé entre les saules : amène un argument du narrateur omniscient complètement inattendu, propre, qui n'a rien a voir avec la religion, facétieux B. [...]
[...] Il arrive à nous faire lire un conte ridicule tout en nous faisant réfléchir sur le baptême en le ridiculisant. Il ne se perd pas dans une analyse psychologique des personnages, il les montre, suggère leurs caractères par leurs comportements. Laisse l'imagination de la culture s'activer. Ce passage est amusant, chaque personnage est une caricature, une marionnette. Voltaire n'a pas du tout l'intention d'animer un débat de fond, il veut agir par persuasion. Pour cela, il utilise l'humour et s'attaque à son cheval de bataille : la lutte contre l'Infâme. [...]
[...] Voltaire introduit ici sa guerre contre les rites religieux de l'Eglise chrétienne : ici le baptême. Il s'appuie véritablement sur la Bible, livre de base de cette religion. Fait entendre sa voix par l'Ingénu qui dans ses paroles rapportées au discours direct évoque la Bible. : demande le baptême avec immersion totale, avec la posture des chrétiens, mais au lieu de citer Jésus pour se défendre, il cite un homme que personne ne connaît et que Voltaire a choisi : l'eunuque d'une reine d'Ethiopie, reine qui a existée argument d'autorité, de conviction. [...]
[...] Cela met en évidence la grande virilité de celui qui va s'appeler Hercule discrétion : ironie de la part de Voltaire qui se moque à la fois des deux femmes, de leur curiosité, de la curiosité de ses lecteurs ; Il est évident que ce qui a fait crier les deux femmes était la vue d'un homme nu suggéré par une sorte d'ellipse : grande figure blanche Le chapitre 3 s'arrête sur un suspens érotique : savoir qui est cet homme et on est loin de penser au baptême et à ses préoccupations. II. Aspect satyrique de la religion et de ses pratiquants : A. [...]
[...] L'argument de l'Ingénu est unique, tout ce passe comme si Voltaire voulait monter la mauvaise influence des bretons sur la force de raisonnement de l'Ingénu, naïf mais raisonnable. C. Le ridicule des croyants Les chrétiens, représentés par un prieur et un évêque, n'ont pas de vrais arguments, ils s'appuient sur des coutumes, des préjugés. L'Ingénu fini par céder non par chrétienté mais par amour. Tout ce passage tourne au ridicule pour les chrétiens. Ils transforment le texte sacré, sont capables d'utiliser tous les moyens pour faire devenir quelqu'un chrétien (Cf. : les dragons de Louis XIV). [...]
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