L'Ingénu est un texte écrit par voltaire en 1767, il relate l'histoire d'un jeune Huron qui lance un regard nouveau sur la civilisation française et la met face à ses contradictions. Durant ce récit initiatique, l'Ingénu fait son éducation et franchit de nombreux obstacles : la souffrance éprouvée par le huron atteint son paroxysme avec la mort de son amante, la belle Saint-Yves. Après ces évènements, l'épilogue apparaît comme une chute brutale et met fin au conte avec une extrême concision. Nous allons voir de quelle manière ce passage répond aux caractéristiques de l'épilogue et quelle est sa conclusion (...)
[...] Nous allons voir de quelle manière ce passage répond aux caractéristiques de l'épilogue et quelle est sa conclusion. Nous remarquons trois mouvements qui structurent cet ultime paragraphe, le premier expose ce qu'il advient de l'Ingénu et de sa famille ; le deuxième évoque les cadeaux reçus par deux figures religieuses : la dévote et le pète Tous-à tous ; et enfin, le troisième énonce une devise élaborée par Gordon. I / L'Ingénu et sa famille L'épilogue du conte se caractérise par sa simplicité et sa concision, en effet en huit phrases Voltaire évoque le sort des personnages, mêmes secondaires, et achève son conte. [...]
[...] La transformation et l'évolution de Gordon tout au long du conte aboutissent à l'élaboration d'une devise qui vient clore le texte. Cette réplique repose sur un oxymore : malheur est bon à quelque chose Gordon dépasse la souffrance qu'entraîne le malheur pour en tirer le bon côté des choses ; ce terme bon omniprésent dans le dernier paragraphe, donne une fin optimiste au conte. Cependant la reprise de la parole par le narrateur est ironique, comme le montre le point d'exclamation. [...]
[...] Il chérit sa mémoire jusqu'au dernier moment de sa vie cette périphrase pour désigner la mort montre la fidélité absolue de l'Ingénu pour la jeune femme. Le personnage de Mlle de Saint-Yves est mort mais il est plus que jamais présent dans l'épilogue à travers la mémoire du huron. Toute sa vie adulte est réglée dans ce bref sommaire, l'explication de l'amour et du lien de tendresse qui les unit par delà la mort est exprimé par les termes tendre et le verbe chérir Voltaire met en avant sa virtuosité et son art de l'économie dans l'écriture ; le reste du texte évoque les récompenses qui reviennent à chaque personnage (avec l'utilisation des verbes eut eurent garda reçut Voltaire s'amuse à attribuer à chacun d'eux un présent qui révèle leurs défauts ce qui rend comique la lecture de cet épilogue. [...]
[...] La gradation dans la critique se fait avec l'énumération qui constitue le cadeau du père Tous-à-tous. L'accumulation de confiseries montre sa volonté doucereuse de s'entendre avec tout le monde et fait une allusion subtile à la signification même de son nom. Le contraste entre l'accumulation des confiseries et des livres de dévotion marque l'ambivalence du père Tous-à-tous ; les confiseries sont énumérées en premier, ce qui montre la grande importance qu'il leur accorde, et sont reliées aux livres par avec ce qui marque la limite entre les deux présents. [...]
[...] Plan : Introduction I / L'Ingénu et sa famille II / Les présents faits aux figures religieuses III / La devise de Gordon Introduction : L'Ingénu est un texte écrit par voltaire en 1767, il relate l'histoire d'un jeune Huron qui lance un regard nouveau sur la civilisation française et la met face à ses contradictions. Durant ce récit initiatique, l'Ingénu fait son éducation et franchit de nombreux obstacles : la souffrance éprouvée par le huron atteint son paroxysme avec la mort de son amante, la belle Saint-Yves. Après ces évènements, l'épilogue apparaît comme une chute brutale et met fin au conte avec une extrême concision. [...]
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