Commentaire composé semi-rédigé du chapitre 9 de L'Ingénu de Voltaire.
[...] Voltaire insiste beaucoup sur le facteur temps. Pour la phrase du Huron "En un mot, je veux être utile", Voltaire dit que les courtisans sont des parasites qui ne servent à rien. Le Huron ne peut pas voir Monsieur Alexandre car "il est en affaire avec une dame de la Cour". Voltaire dénonce ici le libertinage, le climat de débauche qui règne à la Cour. La Cour est un lieu de délation. On dénonce quelqu'un pour prendre sa place. Cela donnera naissance aux lettres de cachet. [...]
[...] Quel était en chemin l'étonnement de l'Ingénu, je vous le laisse à penser. Il crut d'abord que c'était un rêve. Il resta dans l'engourdissement, puis tout à coup transporté d'une fureur qui redoublait ses forces, il prend à la gorge deux de ses conducteurs qui étaient avec lui dans le carrosse, les jette par la portière, se jette après eux, et entraîne le troisième, qui voulait le retenir. Il tombe de l'effort, on le lie, on le remonte dans la voiture. [...]
[...] Hercule est contraire à la norme de Versailles. o Il veut que le roi sorte Melle de St-Yves du couvent et qu'il lui la donne en mariage : le roi n'a que faire des amours de ses sujets. Il ne va de plus pas aller commettre une action contre le clergé. Le Huron ne semble pas être au courant des relations qu'entretiennent le roi et le clergé. o Il veut parler des protestants et ses requêtes contrarient de plus en plus le pouvoir. [...]
[...] Il demande aux porteurs de chaise à quelle heure on peut voir le roi. Les porteurs lui rient au nez, tout comme avait fait l'amiral anglais. Il les traita de même, il les battit; ils voulurent le lui rendre, et la scène allait être sanglante s'il n'eût passé un garde du corps, gentilhomme breton, qui écarta la canaille. Monsieur, lui dit le voyageur, vous me paraissez un brave homme; je suis le neveu de Monsieur le prieur de Notre-Dame de la Montagne; j'ai tué des Anglais, je viens parler au roi. [...]
[...] Comment vous nommez-vous, Monsieur, qui parlez si haut? Oh! oh! reprit l'Ingénu; vous n'avez donc pas lu mes certificats? C'est donc ainsi qu'on en use? Je m'appelle Hercule de Kerkabon; je suis baptisé, je loge au Cadran bleu et je me plaindrai de vous au roi. Le commis conclut comme les gens de Saumur, qu'il n'avait pas la tête bien saine, et n'y fit pas grande attention. Ce même jour, le révérend père de La Chaise, confesseur de Louis XIV, avait reçu la lettre de son espion, qui accusait le Breton Kerkabon de favoriser dans son coeur les huguenots, et de condamner la conduite des jésuites. [...]
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