Commentaire composé semi-rédigé du chapitre 20 de L'Ingénu de Voltaire.
[...] Il descend de carrosse; le premier objet qui se présente à lui est une bière; il détourne les yeux avec ce simple dégoût d'un homme nourri dans les plaisirs, qui pense qu'on doit lui épargner tout spectacle qui pourrait le ramener à la contemplation de la misère humaine. Il veut monter. La femme de Versailles demande par curiosité qui on va enterrer; on prononce le nom de Mademoiselle de Saint-Yves. À ce nom, elle pâlit et poussa un cri affreux; Saint-Pouange se retourne; la surprise et la douleur remplissent son âme. [...]
[...] Les remords et la honte rendent St-Yves malade. L'Ingénu, en prison, s'est cultivé grâce à Gordon car naturellement intelligent. Dans ce chapitre, aveux de St-Yves, son pardon, sa mort, et les conséquences de sa mort. Tout le chapitre donne le récapitulatif sur les personnages principaux. Lecture La belle Saint-Yves meurt, et ce qui en arrive On appela un autre médecin : celui-ci, au lieu d'aider la nature et de la laisser agir dans une jeune personne dans qui tous les organes rappelaient la vie, ne fut occupé que de contrecarrer son confrère. [...]
[...] Mais le comble de l'histoire, c'est que l'Ingénu doit sa fortune à celui qui a fait son malheur. Il y a donc une absence de logique dans la fin : beaucoup de méchants récompensés et deux morales "malheur est bon à quelque chose" et "malheur n'est bon à rien". Est-ce une vision pessimiste ? Sentiment moderne de l'absurde, aspirations au bien démenties par la réalité. D. Leçon de vie Mise à part Melle de St-Yves, tous les personnages vivent et réussissent à la fin du conte : Voltaire n'accepte pas un monde sans espoir. [...]
[...] L'Ingénu perdit l'usage de ses sens. Les âmes fortes ont des sentiments bien plus violents que les autres quand elles sont tendres. Le bon Gordon le connaissait assez pour craindre qu'étant revenu à lui il ne se donnât la mort. On écarta toutes les armes; le malheureux jeune homme s'en aperçut; il dit à ses parents et à Gordon, sans pleurer, sans gémir, sans s'émouvoir : Pensez-vous donc qu'il y ait quelqu'un sur la terre qui ait le droit et le pouvoir de m'empêcher de finir ma vie? [...]
[...] et de qui? et pourquoi? C'était de la part du confesseur du roi pour le prieur de la Montagne; ce n'était pas le père de La Chaise qui écrivait, c'était le frère Vadbled, son valet de chambre, homme très important dans ce temps-là, lui qui mandait aux archevêques les volontés du révérend père, lui qui donnait audience, lui qui promettait des bénéfices, lui faisait quelquefois expédier des lettres de cachet. Il écrivait à l'abbé de la Montagne que Sa Révérence était informée des aventures de son neveu, que sa prison n'était qu'une méprise, que ces petites disgrâces arrivaient fréquemment, qu'il ne fallait pas y faire attention, et qu'enfin il convenait que lui prieur vînt lui présenter son neveu le lendemain, qu'il devait amener avec lui le bonhomme Gordon, que lui frère Vadbled les introduirait chez Sa Révérence et chez Mons. [...]
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