Commentaire détaillé du chapitre XVI de L'Ingénu de Voltaire présentant d'abord les faits qui se sont déroulés avant ce chapitre, et une description de Mlle de St Yves qui joue un rôle majeur. Ensuite le commentaire propose une première partie analysant le caractère dramatique de cette scène, avec les qualificatifs, les figures de style, les paroles...
[...] Elle est aussi une victime du Père Tout-à-Tous, elle utilise une antiphrase ironique : "bon confesseur". Elle est confrontée à l'hypocrisie du monde. Voltaire reprend les caractéristiques du roman sentimental (jeunesse, beauté, innocence, amour impossible, St Yves meurt de honte : cela la conduit à la mort) Mlle de St Yves est confrontée a de nombreux obstacles et malheurs. La visée polémique (politique) du texte "abominable pécheur", "vilain homme", "les jansénistes" : ces termes désignent les ennemis. Le père Tout-à-Tous est influençable : dès qu'il c'est St Pouange, il dit que du bien : "c'est autre chose, il est cousin du plus grand ministre que nous ayons jamais eu" Il a deux attitudes opposées : celle que l'on vient de décrire qui s'oppose à la caricature du jésuite. [...]
[...] Voltaire ridiculise le père car il y a un décalage entre les faits et les mots. Le personnage est contradictoire : la chute du discours s'oppose à l'adultère du début ("péché immonde", "péché énorme"). Le père Tout-à-Tous a fait un usage perverti du langage religieux (vocabulaire abusif et fin). Conclusion : Le début du conte qui est comique s'oppose à la fin du conte qui est pathétique. Derrière le roman sensible de Voltaire : vision satirique du conte. Dans ce passage, Voltaire fait une satire de la casuistique jésuite à travers le personnage du Père Tout-à-Tous qui détourne les procédés argumentatifs pour défendre une cause immorale. [...]
[...] Il y a une opposition entre les deux personnages car Mlle de St Yves représente l'innocence, la fidélité alors que le Père tout-à-tous représente la corruption : il est d'abord prêt à faire emprisonner l'homme qui veut abuser d'elle. Mais quand il découvre que c'est St Pouange, il la pousse à commettre un péché. Voltaire critique ainsi le clergé et met en place une satire religieuse. Elle se trouve dans une scène tragique car soit elle succombe et fait libérer son amant soit elle ne fait rien et perd son amant. [...]
[...] Une scène dramatique L'auteur prend partie avec des termes comme "la belle et désolée St Yves", "la pauvre fille". Le point de vue du narrateur (interne), provoque la pitié du lecteur. Elle est troublée par les propositions de St Pouange de ce fait, elle va voir le père Tout-à-Tous "Dès que" : idée d'empressement et de soulagement à l'idée de se confier. Ses confessions sont rapportées au discours indirect. Elle raconte tout se qu'elle vit en ce moment et si elle est prête ou pas à affronter certaines choses. [...]
[...] Mlle de St-Yves ne cesse de penser à l'Ingénu : elle éprouve beaucoup de souffrance. Mlle de St-Yves exprime avec des paroles le dilemme : "je n'aie que le choix du malheur ou de la honte". Elle et l'Ingénu deviennent des victimes (de la société corrompue), comme le montre l'opposition : "amant reste enseveli tout vivant" ; "me rendre indigne de vivre" D'un côté on a l'amour et de l'autre on a la vertu de St Yves. Elle est face à une fatalité. [...]
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