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2. Quelle pourrait être la fonction des "philosophes" qu'on rencontre dans ce roman ? Pangloss, Martin ?
Les philosophes occupent une position très importante dans le Siècle des Lumières, ils s'engagent à répandre des idées nouvelles parmi le peuple afin de l'instruire et de le faire réfléchir. C'est ce que fait Voltaire aussi : dans Candide, il se sert de deux philosophes. Le premier philosophe dans l'histoire, Pangloss, fait acte de présence au premier chapitre. En lui donnant le nom 'Pangloss', (un mot inventé, comportant les deux mots grecs 'pan' (tout) et 'glôssa' (langue), que l'on peut traduire par 'toutlangue' ou 'toutdiscours') Voltaire le présente avant tout comme un beau parleur, un phraseur. En outre, il utilise une définition moqueuse, à savoir 'la métaphysico- théologo-cosmolonigologie' pour décrire son enseignement. Cette définition est une parodie pour résumer la philosophie optimiste de Leibniz. Pangloss devient en quelque sorte le représentant de cette philosophie. Voltaire critique à travers de ce personnage la théorie de Leibniz selon laquelle 'Tout est au mieux dans le meilleur des mondes'. Au début de l'histoire, la philosophie de Pangloss forme la base de l'esprit de Candide, mais petit à petit, cette vision tend à décroître au fil des catastrophes et les malheurs qui arrivent. A travers différents malheurs, Candide parvient à penser par lui-même et conclut "qu'il faut cultiver son jardin."
Le deuxième philosophe important dans le livre est Martin. Il apparaît au chapitre XIX lorsque Candide cherche quelqu'un qui a vécu tant de malheurs pour qu'il puisse les raconter et de sorte que Candide sache qu'il n'est pas le seul ayant vécu tant de choses graves. Martin défend une théorie totalement opposée à celle de Pangloss : il est un pessimiste qui croit au manichéisme. Le monde d'un manichéen s'explique par le combat de deux forces égales, une bonne et l'autre méchante, respectivement Dieu et le Diable, mais c'est le dernier qui domine partout (...)
[...] Les philosophes occupent une position très importante dans le Siècle des Lumières, ils s'engagent à répandre des idées nouvelles parmi le peuple afin de l'instruire et de le faire réfléchir. C'est ce que fait Voltaire aussi : dans Candide, il se sert de deux philosophes. Le premier philosophe dans l'histoire, Pangloss, fait acte de présence au premier chapitre. En lui donnant le nom ‘Pangloss, (un mot inventé, comportant les deux mots grecs ‘pan' (tout) et ‘glôssa' (langue), que l'on peut traduire par ‘toutlangue' ou ‘toutdiscours') Voltaire le présente avant tout comme un beau parleur, un phraseur. [...]
[...] Candide est comme son nom l'indique : naïf et crédule. Dans le premier chapitre, il vit dans le château de Thunder-ten-tronckh, qui est une monde clos sur lui-même[2] Malgré le fait que qu'il ne soit rien et qu'il n'ait rien, (pas de biens, pas de parents, pas de rang, pas de nom propre et pas de pensée personnelle[3], il mène une existence heureuse dans cet univers idyllique : le baron et la baronne de Thunder-ten-Tronckh possèdent en effet le plus beau des châteaux. [...]
[...] Est-ce qu'on pourrait dire que Candide réalise le grand projet des Lumières : apprendre à penser par soi-même ? Au début de l'histoire, Candide apparaît comme un jeune homme simple d'esprit qui suit les idées de son maître Pangloss sans les mettre en question. Mais déjà dès le premier chapitre il est lancé dans la vie réelle. Une série d'expériences (le tremblement de terre, l'histoire de la vieille etc.) dans plusieurs endroits du monde va l'inciter à réfléchir. Après avoir vu tant de choses horribles, il commence à mettre en doute la philosophie de Pangloss. [...]
[...] (Chapitre XXX) A la fin du récit, Candide n'est plus le jeune homme crédule comme au début de l'histoire. Il a tiré profit de ses expériences et maintenant il réussit à penser par soi-même. Il se délibère définitivement de l'influence de son maître en concluant qu'il faut cultiver notre jardin . Dans la version du livre que j'ai lu : Candide, Voltaire, édition Flammarion 2008 (Étonnants-classiques) avec une présentation, un choix des extraits, des notes et un dossier par Jean-Philippe Marty (professeur de lettres) Guislain, Gilbert ; Tafanelli, Charles. [...]
[...] Pangloss devient en quelque sorte le représentant de cette philosophie. Voltaire critique à travers de ce personnage la théorie de Leibniz selon laquelle ‘Tout est au mieux dans le meilleur des mondes'. Au début de l'histoire, la philosophie de Pangloss forme la base de l'esprit de Candide, mais petit à petit, cette vision tend à décroître au fil des catastrophes et les malheurs qui arrivent. A travers différents malheurs, Candide parvient à penser par lui-même et conclut qu'il faut cultiver son jardin. [...]
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