Les ennemis (ici les Abares) sont des "mauvais", des "coquins" qui "infectent" la surface de la terre. Les Bulgares sont des "héros". L'énumération du nombre de morts sert à valoriser le triomphe des combattant : "les rois font chanter des Te Deum".
> La guerre est donc très morale puisqu'elle punit les méchants et récompense les bons (...)
[...] L'harmonie est détruite par la mention des canons et par l'expression telle qu'il n'y en eut jamais en enfer Des jeux sur les mots : l'oxymore une boucherie héroïque : une boucherie ne peut pas être héroïque ! le théâtre de la guerre : la guerre n'est pas un spectacle avec sons et lumière ! Des périphrases et des euphémismes qui évitent de nommer certaines réalités horribles ou peu glorieuses : renverser, ôter du meilleur des mondes, fut la raison suffisante = tuer raisonner ailleurs des effets et des causes = déserter. les besoins naturels des héros = violer les filles. [...]
[...] Le chapitre III fait donc de Candide, le héros malgré lui d'un épisode de la guerre entre les Abares et les Bulgares. Ce choix permet à Voltaire, à travers une double vision, faussement élogieuse d'abord, puis réaliste, de dénoncer une fois de plus l'horreur de la guerre (voir Dictionnaire philosophique de Voltaire, article Guerre Problématique : comment les différents points de vue sur la guerre rendent- ils la critique ironique de la guerre efficace ? La vision idéalisée et optimiste de la guerre = vision de Pangloss. [...]
[...] Par l'état bulgare, il faut comprendre Frédéric II. Voir Bordas, pp. 178- 179. CONCLUSION Ainsi, ce chapitre est un passage du conte qui peut se lire de trois façons différentes : dans la perspective narrative des aventures de Candide, il constitue un épisode douloureux qui confronte le héros au problème de la guerre ; dans la perspective de la démonstration philosophique menée par Voltaire, il se révèle comme l'apparition du mal absolu ; enfin, dans une perspective plus large, il témoigne du souci de Voltaire de combattre toutes les formes d'intolérance et d'atteinte aux droits de l'homme. [...]
[...] Dénonciation de la politique et de la religion par l'ironie L'absurdité des chants religieux pour remercier Dieu du nombre de morts : on voit ici que la religion cautionne la guerre ce qui est une critique fréquente chez les Lumières. L'allusion au lois du droit public souligne l'aspect révoltant de la guerre : comment peut-on avoir le droit de massacrer ? Allusion à la guerre de Sept ans (1756-b 1763) entre la Prusse+ Angleterre Autriche+France+Russie. Guerre déclenchée par Frédéric II qui se termine par une victoire anglo- prussienne. La France perd nombre de ses colonies en Amérique (Canada, Louisiane, qques îles des Antilles) et en Inde. Elle sort très affaiblie de cette guerre. [...]
[...] II- La vision réaliste de la guerre = vision de Candide. La guerre est une vision d'horreur et d'épouvante qui terrifie Candide il tremblait il se cacha il s'enfuit La réalité : les victimes Le nombre impressionnant de morts : personnes. Vieillards, femmes, enfants : c'est la population civile qui est décimée. Personne n'échappe à la tuerie (les villages abares et bulgares sont dévastés). ( La guerre tue, détruit ; la destruction est réciproque : impossible pour les populations civiles d'échapper au massacre. [...]
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