Commentaire analytique de l'épilogue de Candide de Voltaire. Dans cet extrait, les différents personnages se retrouvent au terme de nombreuses et douloureuses aventures. A la suite de la rencontre avec les deux sages, Candide prend une décision qui engage la vie de toute la petite société. L'objectif est d'analyser l'évolution de Candide et de Pangloss qui discutent une dernière fois.
[...] A la suite de la rencontre avec les deux sages, Candide prend une décision qui engage la vie de toute la petite société. Notre objectif: analyser l'évolution de Candide et de Pangloss qui discutent une dernière fois puis tirer l'enseignement philosophique de Candide. Les deux protagonistes, Pangloss et Candide: tout les oppose. Pangloss: Il n'a pas évolué et mérite toujours son nom. Sa première intervention (l.134 à1. 47) est un long exposé qui se limite à une simple constatation et à une accumulation d'exemples mais qui ne démontre rien et n'argumente pas. [...]
[...] Candide impose sa manière de voir je sais aussi (l.147) et affirme des certitudes il faut cultiver notre jardin fois). Candide est devenu un philosophe et l'analogie entre Candide dans sa métairie et Voltaire à Ferney peut confirmer cette évolution (voir II, B). II- La philosophie du jardin: une leçon de sagesse. Ce qu'il faut refuser: les ambitions car il vaut mieux une vie simple (l.131 à 134); les honneurs car ils sont éphémères (les rois de l'Antiquité au victimes de morts violentes); les discours car ils ne servent à rien (discours inutiles de Pangloss, l'affirmation de Martin, l.151). [...]
[...] Cette attitude se définit par ce qu'on peut appeler la philosophie du jardin: il faut cultiver son jardin répète Candide. Cultiver son jardin, c'est d'abord un travail manuel que souligne le champ lexical du jardin: travailler, la petite terre, cultiver le jardin A cette condition chacun peut profiter des bienfaits du travail : c'est ainsi que la petite terre rapporta beaucoup (l.155) ou bien les personnages peuvent manger des citrons confits et des pistaches produits du jardin. Ainsi, Candide dans sa métairie rappelle Voltaire à Ferney qui à 65 ans se découvre une vocation de propriétaire terrien et met son domaine en valeur: il assèche les marais, défriche la terre, amende les terres incultes, plante, construit des maisons et attire de nombreux travailleurs. [...]
[...] Pangloss confond la succession des événements et la relation cause/ conséquence: le car de la l n'est pas justifié. La construction de son discours à comparer avec son discours du chap : rien n'a changé. Il croit encore au meilleur des mondes possibles (l.162) affirmation qui paraît ici grotesque après tant de malheurs, d'autant que Pangloss semble présenter comme le comble du bonheur le fait de manger des pistaches qui selon lui valait bien toutes les souffrances subies! Candide: Il a évolué favorablement. Il est mûri par l'expérience de la vie et des malheurs. [...]
[...] Ainsi, l'épilogue du conte renvoie de manière métaphorique au début: au faux paradis de TTT répond la modeste métairie de la Propontide. Le premier n'était qu'une illusion que Candide prenait pour le paradis terrestre; la seconde est la réalité au terme du parcours de la vie que Candide prend maintenant en main. Au-delà de la démonstration philosophique (qui dénonce l'inanité de l'optimisme et prône une vision de la sagesse), le conte peut être lu comme une métaphore de la vie et montre comment les hasards de l'existence corrigent les ignorances, réduisent les ambitions et conduisent à savoir faire des choix. [...]
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