Chassé du petit paradis de T-T-T, le jeune Candide a été enrôlé de force dans l'armée bulgare, fouetté et entraîné durement. Il se retrouve jeté dans la bataille entre les Bulgares et les Abares (référence à la bataille en Westphalie entre les Français et les prussiens).
[...] Dans ce chapitre court et relevé, l'auteur joue sur un effet de contraste poussé entre une valorisation extrême de l'art militaire jusqu'à l'ironie et la mise en relief dans un registre pathétique des horreurs humaines qui en résultent. Une valorisation de la guerre jusqu'à l'excès Valorisation -plaisir visuel : on s'imagine comme les généraux voir se déployer les troupes. -accumulation d'adjectifs laudatifs : beau, leste, brillant, bien ordonné l1/2. -tournure superlative : rien n'était que l1. -plaisir auditif : nouvelle accumulation de mots. [...]
[...] Musique guerrière, virile : entrain.(reprise de la musique avec les Te Deum). -plaisir rationnel, ordonné -mécanique : structure logique d'abord, ensuite, aussi Total effectué grosso modo, comme si c'était sans importance. pouvait imparfait à valeur hypothétique). -focalisation zéro : description semblable à celle dans un musée Ironie -les effets négatifs de la guerre sont insérés insidieusement dans les phrases : canons + en enfer relégué à la fin de la phrase = deux fausses notes. Antiphrase. -hyperbole : 6000, l5 ; sans pitié. [...]
[...] raison suffisante ramenée à une vulgaire arme. héroïque = donc juste, donc il faut l'encourager -les dommages collatéraux : les soldats qui violent les femmes des ennemis sont justifiés par les lois, par leur bravoure et par la nature. Conclusion : Voltaire réussit dans un texte très court à dénoncer la guerre qui ravage le monde, et de l'optimisme qui s'obstine à tout trouver pour le mieux alors que tout semble aller affreusement mal. Il utilise pour cela une ironie mordante et une opposition frappante entre un registre épique et enjoué et un ton pathétique qui décrit la douleur affreuse des civils. [...]
[...] -champ lexical quasi pléthorique de la mort : morts, mourants l17, mourir l21, éventrées l23, rendre les derniers soupirs l25, mort l26. -champ lexical de la destruction : en cendres l18, brûlé l19, ruines l31. -champ lexical de la douleur : criblés de coup l20, mamelles sanglantes l22, à demi brûlées l25, membres palpitants l31. -expressions fortes, vues insoutenables : femmes violées, tas de cervelles, de bras et de jambes coupées esthétique baroque : envie de surprendre, de stupéfier le lecteur dans l'horreur. [...]
[...] Révolte du lecteur. -utilisation du terme héros pour désigner les soldats qui commettent ces exactions.= antiphrase. -périphrase : après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros = après avoir été violées Les soldats étant des héros, et leurs besoins naturels les femmes n'ont que ce qui a de mieux Une double dénonciation l'inutilité de la guerre -symétrie : chacun dans son camp Les deux rois pensent avoir gagner la guerre : inutilité, d'autant plus qu'elle a été meurtrière. + remercient Dieu qu'ils pensent être de leur côté (cf Gott mit uns l'avaient traité de même Tout à tour, les villages sont détruits de la même façon. [...]
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