[...] Ce texte est un tableau réaliste de la guerre. Tout d'abord, il s'agit d'une description de la guerre dans son aspect le plus cru. (Argument 1) En effet, le lexique de la guerre et de la violence composé des mots "armées" (ligne 1) "mousqueterie" (ligne 4) emporte le lecteur dans l'univers effroyable de la guerre. Les hyperboles "des tas de morts et de mourants" (ligne 10), "membres palpitants" (ligne 18), insistent sur l'horreur qu'entraine la guerre. Le champ lexical de l'anatomie associé à la douleur, composé des mots et expressions "bras et jambes coupés" (ligne 16), "mamelles sanglantes" (ligne 14), "éventrées" (ligne 14), renforce l'idée de "boucherie" (ligne 8), métaphore qui désigne le massacre qu'est la guerre. Le viol, suivi de la mort est atténué par l'euphémisme "après avoir assouvi les besoins naturels de quelques héros rendaient les derniers soupirs" (lignes 14-15). Le qualificatif "en cendres" (ligne 11) désigne l'état d'un village et donne un aperçu de ce que doit endurer le peuple.
(Argument 2) Ensuite, on note la vulnérabilité des victimes. Les soldats sont tués non pas par d'autres soldats mais par des "canons", "la mousqueterie", "la baïonnette". En effet, les verbes qui désignent les actions provoquant la mort sont accordés uniquement avec des noms d'armes et il y a donc déshumanisation comme le montrent les expressions "les canons renversèrent" (ligne 3), "la mousqueterie ôta" (ligne 4). L'ultime sort des hommes tués par l'image des armes de guerre parait alors plus qu'effroyable. De plus, les victimes se trouvent être des civils d'un "village voisin" décrits par des participes passés comme "mourants" (ligne 11), "brulées" (ligne 15). Le fait que ce soient des victimes civiles innocentes insiste sur les conséquences que la guerre leur fait subir (...)
[...] Candide, qui tremblait comme un philosophe, se cacha du mieux qu'il put pendant cette boucherie héroïque. Enfin, tandis que les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camp, il prit le parti d'aller raisonner ailleurs des effets et des causes. Il passa par-dessus des tas de morts et de mourants, et gagna d'abord un village voisin ; il était en cendres : c'était un village abare que les Bulgares avaient brûlé, selon les lois du droit public. [...]
[...] En effet, la référence au mot âme (ligne qui s'inscrit dans un lexique religieux, dans un cadre de guerre va à l'encontre des valeurs religieuses comme la paix ici opposé à la guerre. A travers la phrase les deux rois faisaient chanter des Te Deum chacun dans son camps (ligne , le narrateur se moque du fanatisme religieux des rois qui espèrent s'attirer les faveurs du ciel et croyant tous les deux que Dieux serait de leur côté. (Conclusion générale) En conclusion, Voltaire fait une description réaliste de la guerre afin d'insister sur ses conséquences et ainsi apitoyer le lecteur. [...]
[...] L'oxymore boucherie héroïque traduit et dénonce le massacre vu comme un acte de courage et d'héroïsme par une grande majorité de personne. (Argument Ensuite, l'écrivain y présente les causes futiles -presque inexistantes- de la guerre. Il est vrai que l'expression la baïonnette fut aussi la raison suffisante de la mort (ligne est une touche d'ironie laissant penser au manque de raison poussant à se battre. L'expression Selon les los du droit public (ligne 12) laisse entendre que le conflit ne serait pas fondé et est une critique adressé à la royauté. [...]
[...] Voltaire, philosophe et intellectuel engagé, participe au combat des philosophes pour tenter de construire une société plus humaine et civilisée. Reconnu pour son ironie, il ne manque pas de dénoncer la guerre dans ses ouvrages. Dans Candide, conte philosophique publié en 1759, l'auteur relate les aventures du héros éponyme. Le passage étudié est un extrait de troisième chapitre de l'œuvre dans lequel le personnage se retrouve au milieu d'une bataille entre les Abares et les Bulgares. Il s'agit d'une violente critique de la guerre faisant écho à l'article guerre du dictionnaire philosophique de ce même philosophe. [...]
[...] (Conclu partielle) Ce texte présente donc les réalités de la guerre sous ses différents aspects. Critique et satire) (Intro partielle) Néanmoins, cet extrait est une critique visant à dénoncer l'absurdité de la guerre dont Voltaire ne se prive pas de se moquer. (Argument1)Tout d'abord, la guerre est prise à la légère et est présenté comme un spectacle. En effet , l'énumération d'adjectif mélioratif tel que beau , leste , brillant ( ligne renforcé par l'adverbe si met en valeur les deux armées. [...]
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