Etude littéraire du passage de l'autodafé dans <em>Candide</em> de Voltaire. Comment Voltaire critique-t-il le fanatisme religieux avec ironie et désinvolture ? Candide va-t-il réussir à douter de la philosophie optimiste qu'on lui a enseigné ?
[...] Mais, ô mon cher Pangloss ! le plus grand des philosophes, faut-il vous avoir vu pendre sans que je sache pourquoi ! Ô mon cher anabaptiste, le meilleur des hommes, faut-il que vous ayez été noyé dans le port ! Ô Mlle Cunégonde ! la perle des filles, faut-il qu'on vous ait fendu le ventre ! Il s'en retournait, se soutenant à peine, prêché, fessé, absous et béni, lorsqu'une vieille l'aborda et lui dit : Mon fils, prenez courage, suivez-moi. [...]
[...] Procession dont Voltaire dénonce l'hypocrisie. Il souligne de façon ironique le contraste entre l'apparence d'une culture évoluée et la cruauté dont il est fait preuve. Cette façade culturelle est énoncée de façon esthétique par 3 choses : un chœur religieux, une procession bien ordonnée et un discours touchant. Au contraire la réalité barbare est décrite plus crûment et en détail : 3 personnes vont être brûlées pour ne pas avoir mangés de lard (ce qui souligne encore l'intolérance des religieux) ; les cas de Candide et Pangloss sont traités avec un peu plus d'humour : le premier est fessé en cadence et l'autre est pendu malgré la coutume. [...]
[...] Candide, de Voltaire L'autodafé (chapitre sixième) Note : ceci est un commentaire d'un passage de l'œuvre. Il est très utile pour les épreuves de français au baccalauréat, surtout si vous devez présenter Dom Juan. En gras et en souligné sont indiqués les passages importants à retenir, même si tout est important dans l'ensemble. Le passage étudié : Après le tremblement de terre qui avait détruit les trois quarts de Lisbonne, les sages du pays n'avaient pas trouvé un moyen plus efficace pour prévenir une ruine totale que de donner au peuple un bel auto-da-fé ; il était décidé par l'université de Coïmbre que le spectacle de quelques personnes brûlées à petit feu, en grande cérémonie, est un secret infaillible pour empêcher la terre de trembler. [...]
[...] La proposition relative qui avait détruit les de Lisbonne traduit l'ampleur du phénomène. L'énonciation de ce fait est pourtant accompagnée d'une ironie sous-jacente car il va à l'encontre de la philosophie optimiste de Leibniz, soutenu par Pangloss. La suite de la phrase précise le motif de l'auto-da-fé sur un ton ironique appuyé pour prévenir une ruine totale Par cette expression Voltaire critique de façon acerbe, virulente, les pratiques obscurantistes et superstitieuses des religieux. L'ironie se retrouve aussi dans la périphrase désignant les religieux : sages du pays Elle contraste avec la décision prise de faire un auto-da-fé, et formant une antithèse soulignant sa cruauté barbare. [...]
[...] Il semble aller vers de nouvelles aventures. C'est alors qu'il rencontre la vieille Conclusion Ironie, humour et désinvolture apparente sont les armes avec lesquelles Voltaire lutte contre l'intolérance, le fanatisme religieux, la superstition. En dénonçant les pratiques de l'Inquisition, il montre aussi que les hommes ajoutent de l'horreur et des souffrances aux cataclysmes naturels auxquels ils ne peuvent échapper. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture