Les compétences nécessaires à l'approche analytique de l'œuvre de Voltaire sont: la connaissance biographique et bibliographique de l'auteur, du mouvement des Lumières en général, de l'œuvre en particulier, de la philosophie de Leibniz et du providentialisme.
L'œuvre se structure autour de deux grandes parties : avant et après l'Eldorado. Candide évolue au cours du récit auquel une apparence très lâche contribue à donner un rythme très rapide avec changements incessants de lieux et de saisons et accumulations d'événements dans un seul chapitre par exemple (chap.5) indications temporelles rares et peu claires ; ainsi au chapitre 2, Candide se retrouve au milieu de « gros flocons » de neige alors que le climat se prêtait la veille aux ébats amoureux (chap.1).
Succession de récits emboîtés (les récits de Pangloss, de Cunégonde, de la vieille, du baron, de Martin, des six rois, de Giroflée et Paquette) qui permettent à Candide de multiplier des expériences sans les vivre lui-même ; Grande diversité des thèmes abordés : la sexualité avec la femme entretenue (Cunégonde), les amours ancillaires (Pococurante et ses servantes), la prostitution populaire (Paquette), l'homosexualité (le baron), la vérole, les problèmes sexuels des castrats (chap.11), la zoophilie (chap.16). La religion, avec les catholiques, les protestants, les déistes de l'Eldorado, les musulmans, les juifs. La guerre, les philosophes, l'esclavage, les rapports sociaux…
[...] Chassé du paradis terrestre pour avoir fauté (comme dans la Bible), il va commencer son éducation. o Incipit extrêmement expéditif dont la teneur et le style fonctionnent comme une grammaire pour lire le conte : le canevas habituel des commencements de conte est détourné et perverti en vue de disposer le lecteur à saisir le contenu critique et philosophique du texte. En parodiant la Bible, en ridiculisant les discours de Pangloss, Voltaire dévoile les méfaits d'une parole mensongère, à laquelle implicitement il oppose la parole intelligente du philosophe des Lumières. [...]
[...] Voltaire - Candide : fiche analytique du chapitre premier et axes de lecture possibles Compétences nécessaires (savoir et savoir-faire) o Connaître biographie et bibliographie de Voltaire o Connaître le mouvement des Lumières o Connaître l'œuvre o Pouvoir parler de la philosophie de Leibniz et du providentialisme. o Pouvoir parler de la structure de l'œuvre : deux grandes parties : avant et après l'Eldorado. Candide .évolue au cours du récit auquel une apparence très lâche contribue à donner un rythme très rapide avec changements incessants de lieux et de saisons et accumulations d'événements dans un seul chapitre par exemple (chap.5) indications temporelles rares et peu claires ; ainsi au chapitre Candide se retrouve au milieu de gros flocons de neige alors que le climat se prêtait la veille aux ébats amoureux (chap.1). [...]
[...] Un personnage grotesque b. Un oracle burlesque Quelle que soit la piste abordée, il vous faudra mettre en relief que cet incipit fonctionne comme une grammaire pour lire le conte et pour cela, vous devrez étudier Le titre du chapitre qui suscite l'intérêt du lecteur et annonce ce qui va arriver tout en donnant la structure de l'incipit ; le terme icelui renvoie au Moyen-âge et à un monde révolu L'énonciation : indices spatiaux (le château, la Westphalie) l'emploi des temps, et notamment de l'imparfait, la tournure impersonnelle il y avait ; le présent de vérité générale utilisé par Pangloss Le système des personnages et leur présentation : schématisation ; importance des noms (celui de Candide préfigure la confrontation de cet esprit honnête et juste avec le mal et aura une fonction révélatrice et critique) ; hiérarchie Les différentes voix : celle du narrateur omniscient (mise à distance avec je crois mais aussi effet de réel), celle de Pangloss, et celle de Candide, dont l'admiration pour Pangloss et le bonheur parfait dans lequel il baigne préfigurent les malheurs futurs mais aussi son désir de retrouver cet état de perfection Les figures d'insistance : Les hyperboles et notamment les superlatifs, les répétitions de termes Description d'un paradis par l'harmonie qui semble régner entre tous ; ils utilisent tous le même langage élogieux L'ironie : un paradis dérisoire et illusoire: noblesse décadente qui accorde une importance ridicule à la généalogie ( l'accumulation de quatre subordonnées l.5 à 12 les anciens domestiques[ ]par l'injure du temps »,dénonce la pesanteur et la sotte vanité des préjugés aristocratiques) et reste figée dans ses préjugés, une région pauvre, un titre de noblesse dérisoire ; Cunégonde décrite comme une bonne paysanne et qui n'a rien des caractéristiques de la noblesse, la baronne obèse, un baron qui singe les grands- sa noblesse n'existe en fait que dans son esprit et l'illusion est entretenue par des domestiques obséquieux qui l'appellent Monseigneur titre réservé aux princes- et qui ne veut pas voir son manque de grandeur : il transforme ses palefreniers en piqueurs le vicaire en grand aumônier Un philosophe ridicule, déjà de par ce qu'il enseigne la métaphysico- théologico-cosmolonigologie aux raisonnements absurdes et qui présente tout ce qu'il dit comme indiscutable et ayant l'apparence d'un vrai raisonnement (sophisme): présent de vérité générale, connecteurs logiques ; son pédantisme et sa prétention intellectuelle sont entretenus par l'admiration de ses élèves et des habitants du château. [...]
[...] Il n'est guère de chapitres où ne soient évoquées de guerres contemporaines ou passées (et surtout chap 23). La critique s'effectue aussi par des effets de contraste : opposition entre le protestant qui insulte Candide et l'anabaptiste Jacques qui le sauve. Au chapitre 16, les Oreillons qui sont des cannibales, sont capables d'écouter les arguments de Cacambo et de les relâcher alors que les Européens qui passent pour civilisés tuent sans écouter personne et massacrent femmes, enfants et vieillards. Alternance d'épisodes courts et longs, calmes ou violents pour maintenir l'attention du lecteur (procédé classique aux contes mais aussi au théâtre, cf. [...]
[...] Comme pour l'ironie, cela suppose une connivence avec le lecteur. o Voltaire feint souvent de partager l'opinion de son adversaire Introduction o Présentations générales : présentation rapide de l'auteur Avec Candide ou l'optimisme, Voltaire réplique à Rousseau (cf. sa lettre à Rousseau après sa lecture du Discours sur l'Inégalité, j'ai reçu monsieur, votre nouveau livre contre le genre humain dans lequel Rousseau exposait son rêve paradisiaque d'un âge d'or) et surtout à la philosophie optimiste de Leibniz. Aux spéculations sur l'origine et la signification du mal, il répond par une accumulation de fait. [...]
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