Ce chapitre permet à Voltaire de critiquer les dogmes catholiques. Rappelons que Voltaire était déiste et qu'il avait critiqué ces principes dans son Dictionnaire philosophique trois ans plus tôt. C'est l'interprétation de la Bible qui est ici en question, plus précisément le baptême et la confession. Ces deux sacrements ont fait l'objet de controverses (voir les articles du dictionnaire philosophique). La conversion est aussi critiquée puisqu'elle apparaît comme une pratique destinée à conduire de gré ou de force les protestants au catholicisme, et qu'elle repose sur une persuasion qui joue à la fois sur la naïveté et la superstition, et non sur le sentiment religieux (...)
[...] Ces deux sacrements ont fait l'objet de controverses (voir les articles du dictionnaire philosophique). La conversion est aussi critiquée puisqu'elle apparaît comme une pratique destinée à conduire de gré ou de force les protestants au catholicisme, et qu'elle repose sur une persuasion qui joue à la fois sur la naïveté et la superstition, et non sur le sentiment religieux. Situation du texte dans l'œuvre : le Huron arrivé du Canada, se fait reconnaître comme le neveu du prieur de Kerkabon qui l'a recueilli. Il doit se faire convertir pour être baptisé. [...]
[...] Il y a chez lui une absence de repères chronologiques, que peut donner la culture, qui se traduit par l'absence de la notion du temps car les personnages de Caïphe et Pilate sont considérés comme des personnages contemporains (du moment où il vit) qui le met dans l'incapacité de différencier la fiction de la réalité. Enfin, il porte des jugements dus à son ignorance il ne douta point que le lieu de la scène Il y a donc ironie sur la construction d'un personnage , marquée par l'utilisation de négations pour signaler les imperfections et les qualités du Huron. Son apprentissage passe par la religion -L'objet de l'apprentissage : seule une partie de la Bible (Nouveau Testament) est donnée à lire au Huron. Le modalisateur " enfin " est ironique. [...]
[...] C'est un portrait où l'on a un personnage qui va modifier son aspect intérieur par l'apparition de l'esprit critique. Ingenuus (lat.) qui a deux sens signifie qui est né libre de bonne naissance (terme juridique) ou naïveté, innocence, ignorance. Tout cela permet à Voltaire de faire sa critique implicite de la religion et à l'éducation. II Les critiques implicites Une critique de l'éducation C'est la matière et la manière d'aborder les connaissances. Voltaire se situe dans le débat de l'éducation qui a commencé avec Rabelais et Montaigne. [...]
[...] La matière de cette connaissance est fondée sur la Bible contenant des narration d'aventures rapportées : " dans quel pays toutes les aventures rapportées Les événements bibliques sont des aventures, mais pas situées dans le temps pour le Huron. Il n'y a pas de mise en perspective, la Bible devient une histoire plane : elle apparaît comme la traduction événements réels et contemporains pour le Huron. C'est une occasion de pouvoir discuter sur la religion. Une critique de la religion C'est la critique de l'interprétation des textes religieux et leur application dans la société. Son ignorance qui retranspose le texte religieux dans le monde contemporain est la parfaite transcription du Christ. [...]
[...] L'attitude du Huron serait la meilleure attitude à adopter. La conjonction adversative mais renvoie la conception du Huron dans une époque figée : l'enseignement va se bloquer dans cette époque. L'Ingénu fait une lecture active du Nouveau Testament à la différence du prieur qui ne sait que répondre. Ils font appel à la rhétorique pour prouver l'efficacité d'un texte. Ce texte fait un portrait en évolution de l'Ingénu mais aussi à travers ce personnage naïf on a une critique implicite de l'éducation et de la religion. [...]
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