Dans La princesse de Clèves, Madame de Lafayette s'attache à décrire la passion de deux êtres dans le cadre de la cour de France sous les règnes d'Henri II et de François II. Cependant, la passion n'est pas représentée de la même façon chez les deux personnages. Monsieur De Nemours, autrefois galant homme, assume pleinement sa passion et cherche à obtenir celle de madame e Clèves, jeune fille pure et innocente. Celle-ci, au contraire ne se rend pas compte immédiatement de sa passion et cherche à la réprimer. En effet, malgré son jeune âge, Madame de Clèves est déjà mariée et entend obéir aux principes de vertus que lui a inculqué sa mère, Madame de Chartres. Néanmoins, malgré de nombreux efforts, sa passion tout au long du roman ne fera que s'accroître; madame De Clèves sera en effet soumise à plusieurs situations qui toutes contribuent à révéler sa passion et à la faire grandir. Sa raison lui commandant de suivre ses principes de vertu et donc de réprimer sa passion ne se manifeste chaque fois qu'après les évènements. C'est un épisode de ce type qui est proposé à notre étude. En effet les deux grands mouvements que nous voyons dans l'extrait ont plutôt tendance à confirmer notre hypothèse: de la ligne 1 à 39, après la mise en contexte de la situation (lignes 1 à 16) nous pouvons assister à la démonstration de passion amoureuse des deux protagonistes, puis de la ligne 40 à 60, nous assistons au retour sur elle-même de madame De Clèves après là aussi d'un paragraphe de mise en contexte ligne 40 à 45. Le choix de ces deux grands mouvements se justifie d'autant plus de l'ellipse temporelle effectuée par madame De Lafayette et que le lecteur remarque grâce à « Le soir ». Il s'agira donc pour nous d'étudier le contraste des sentiments éprouvés par madame de Clèves dans ce passage, sans pour autant négliger ceux de Monsieur de Nemours, pour voir finalement que la solution du roman nous est partiellement esquissée dans cet extrait.
[...] Ainsi, même sous l'emprise totale de sa raison madame de Clèves n'arrive pas à se contrôler, allant même jusqu'à tenir des propos qu'elle-même en temps normal à ce temps-ci du livre rejette - la pensée d'avouer tout à son mari est par la suite rejetée assez vivement: ensuite elle fut étonnée de l'avoir eue y trouva de la folie ligne 59. C'est donc un rapport de force totalement inégal entre madame de Lafayette et monsieur de Nemours, et l'on pourrait peut-être comparer leur jeu à celui d'un prédateur et sa proie. [...]
[...] En conclusion, cet extrait est une étape de la dialectique que madame de Clèves fait inconsciemment pour dominer la passion qu'elle éprouve pour Monsieur de Nemours. Elle est ici cependant totalement soumise à ses passions, que ce soit sa raison ou son amour pour monsieur de Clèves, et par ceci elle peut sembler une proie prête à tomber dans les griffes de son prédateur qu'est l'habile et séduisant monsieur de Nemours lui aussi sujet aux passions. C'est ainsi une peinture extrêmement précise et extrêmement belle au sens philosophique du terme que se livre madame de Lafayette dans cet extrait. [...]
[...] Il y avait longtemps que monsieur de Nemours souhaitait avoir le portrait de madame de Clèves. Lorsqu'il vit celui qui était à monsieur de Clèves, il ne put résister à l'envie de le dérober à un mari qu'il croyait tendrement aimé; et il pensa que, parmi tant de personnes qui étaient dans ce même lieu, il ne serait pas soupçonné plutôt qu'un autre. Madame la dauphine était assise sur le lit, et parlait bas à madame de Clèves, qui était debout devant elle. [...]
[...] De plus cette scène du vol qui dure des ligne 13 à 24, puisque des lignes une à 16 les propositions désignant des actes s'étendent sur plus de temps que celles des lignes 13 à 24 (par exemple il est pratiquement que l'acte décrit dans tout le monde dit son sentiment de l'un et de l'autre ligne 9 est plus long que madame la Dauphine remarqua qu'elle ne l'écoutait pas Ainsi, nous sommes au plus proche des sentiments de même de la perception des choses de madame de Clèves. Or il apparaît clairement que même si madame de Clèves est totalement bouleversée, c'est parce qu'elle aussi éprouve de la passion pour monsieur de Nemours. [...]
[...] Ce que monsieur de Clèves lui avait dit sur la sincérité, en parlant de madame de Tournon, lui revint dans l'esprit; il lui sembla qu'elle lui devait avouer l'inclination qu'elle avait pour monsieur de Nemours. Cette pensée l'occupa longtemps; ensuite elle fut étonnée de l'avoir eue, elle y trouva de la folie, et retomba dans l'embarras de ne savoir quel parti prendre. Dans La princesse de Clèves, Madame de Lafayette s'attache à décrire la passion de deux êtres dans le cadre de la cour de France sous les règnes d'Henri II et de François II. Cependant, la passion n'est pas représentée de la même façon chez les deux personnages. [...]
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