1- Que c'est-il passé depuis le début du chant IV ?
2- Expliquez en quelques mots et, le cas échéant, commentez brièvement les références suivantes : - Laomedontae gentis (la race de Laomédon)
- Patrios penatis (=les pénates de sa patrie)
- Confectum aetate parentem (=son père brisé par les ans)
- Hécate
- Dirae (=les furies)
(...)
[...] Alors brièvement elle s'adresse à Barcé, la nourrice de Sychée, - la sienne en effet avait laissé sa cendre noire dans leur antique patrie - : "Ma chère nourrice, fais venir ici ma soeur Anne ; dis-lui de répandre en hâte sur son corps de l'eau vive et d'amener avec elle les animaux et les offrandes prescrites. Qu'elle vienne ainsi, et toi aussi, couvre tes tempes d'une bandelette sacrée. Le sacrifice à Jupiter Stygien, que j'ai commencé selon les rites, j'ai l'intention de l'achever, de mettre un terme à mes souffrances et de livrer aux flammes le bûcher avec l'effigie du Dardanien". [...]
[...] -Diti : Il s'agit de Pluton, dieu des enfers. Didon subit le départ d'Enée comme une trahison. Elle ne le reconnaît pas dans son attitude. Elle ne veut pas lui faire l'honneur d'utiliser son prénom. Ces périphrases expriment la colère et la déception de Didon. Ainsi, Enée redevient l'étranger de passage. Elle renie ses sentiments pour lui. L'évènement historique à venir mis en question dans le passage des vers 622 à 629 est la longue rivalité qui opposera Rome et Carthage, c'est-à- dire les guerres puniques. [...]
[...] Cette dernière tente de retenir Enée à Carthage. Junon propose à Vénus d'unir Didon et Enée. Cette dernière accepte, consciente de la ruse de Junon qui veut écarter les troyens d'Italie, mais confiante en Jupiter. Pendant une partie de chasse, un orage éclate qui oblige Didon et Enée à se réfugier dans la même grotte. En présence de Tellus et de Junon s'accomplit un simulacre de mariage. La Renommée divulgue leur liaison à travers la Lybie, et Iarbas, prétendant de Didon, l'apprend. [...]
[...] Et la vieille nourrice, pleine de zèle, pressait son pas. Mais Didon, que son dessein monstrueux agitait et rendait farouche, roulait des yeux injectés de sang ; ses joues tremblaient, semées de taches ; toute pâle déjà de sa mort prochaine elle se rua dans la cour intérieure du palais, monta, égarée, en haut du bûcher et dégaina l'épée du Dardanien, présent qui n'avait pas été sollicité pour cet usage. Alors, quand elle voit les étoffes d'Ilion et le lit familier, elle s'attarde un peu, pleurant et absorbée dans ses pensées ; puis, elle se jette sur la couche et énonce ces ultimes paroles : "Souvenirs, doux pour moi, tant que le voulurent les destins et la divinité, accueillez mon âme et délivrez-moi de mes souffrances. [...]
[...] La voilà la droiture, la Bonne Foi de celui qui, dit-on, porte avec lui les Pénates de sa patrie, et qui a chargé sur ses épaules son père, épuisé par les années ! Pourquoi n'ai-je pu saisir son corps, le mettre en pièces, et le disperser sur les ondes ? Anéantir par le fer ses compagnons, et Ascagne même, et l'offrir en pâture à la table paternelle ? En vérité l'issue du combat aurait été indécise. Soit ! De qui ai-je eu peur, puisque je suis résolue à mourir ? [...]
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