La ville moderne dans la poésie : Guillaume Apollinaire

Résumé du document

Apollinaire est l'un des tout premiers poètes à introduire dans la poésie, le thème de la ville moderne, il veut rompre avec l'ancien temps. Il est attentif à l'art et la science de son temps par les découvertes scientifiques et le cinéma de l'époque. Le poète est pour Apollinaire celui qui s'ouvre au nouveau.

Extraits

[...] L'artiste ne doit pas imiter, il doit faire apparaître selon son propre point de vue, de cette façon, Apollinaire parle d'un nouveau lyrisme. Apollinaire se caractérise par un jeu subtil entre modernité et tradition. Il ne s'agit pas pour lui de se tourner vers le passé ou vers le futur mais de suivre le mouvement du temps. Il a écrit : On ne peut transporter partout avec soi le cadavre de son père, on l'abandonne en compagnie des autres morts. [...]

[...] En outre cela souligne l'idée que la réalité présente possède une nature ambiguë. Cela est évident dans le fait qu'Apollinaire change souvent le temps du verbe. Par exemple, Apollinaire change de l'imparfait au présent quand il dit, Si tu vivais dans l'ancien temps . Vous avez honte quand . l'imparfait représente un moment imprécis dans le passé qui est caractérisé par une action répétitive et monotone. Quand Apollinaire change rapidement au présent on peut voir que c'est un monde qui se transforme continuellement. [...]

[...] La religion est dépeinte, elle est en train de perdre sa puissance dans ce nouveau monde où tout passe très vite. Apollinaire illustre cette perte quand il dit Vous avez honte quand vous vous surprenez à dire une prière Cela montre clairement que la religion n'est plus l'objet de prestige ou de respect, c'est devenu un élément qui produit des sentiments de honte. L'homme quitte sa place dans le monde ancien et il devient un être qui défie Dieu La phrase : Tu te moques de toi et comme le feu de l'Enfer ton rire pétille présente la façon dont l'homme regarde la religion à travers les yeux de la modernité. [...]

[...] D'une certaine manière, on retrouve cette vision éclatée dans le recueil d'Apollinaire que l'on peu qualifier de "cubiste". Apollinaire ne voulait pas entendre parler de cubisme littéraire, le travail du peintre n'étant pas celui de l'écrivain. Le futurisme Le futurisme se veut ennemi du passé et vantent les aspects les plus modernes de la vie : usine, machines, automobiles, dont la poésie doit restituer la dynamique. Pour ce faire, les poètes préconisent une écriture sans ponctuation, sans marques de liaison, faite de verbes à l'infinitif évitant les adverbes et les adjectifs. [...]

[...] Le poète est pour Apollinaire celui qui s'ouvre au nouveau. Apollinaire adopte le cubisme grâce à Picasso et à Braque qui sont les créateurs de ce nouveau mouvement pictural : il devient défenseur des peintres cubistes aux premiers jours. C'est un poète fantaisiste qui consiste à faire une poésie nouvelle. Apollinaire se voit être l'inventeur du terme surréalisme : très tôt il révéla une originalité qui l'affranchit de toute l'influence de l'école et qui fit de lui l'un des précurseurs de la révolution littéraire de la première moitié du XXe siècle. [...]