Commentaire composé sur un poème de Boris Vian intitulé Ils cassent le monde.
[...] Nous avons remarqué que les éléments relevés étaient très simples. La manière dont l'auteur en parle montre l'extrême attention qui leur est portée : l'oiseau et puis sa plume avec sa couleur ; non pas le champ, mais le brin d'herbe c'est-à-dire la chose la plus banale, tellement qu'on ne la voit plus. Encadré entre deux pentasyllabes (v.13 et le vers 14 : Une goutte de rosée plus long (heptasyllabe), évoque un élément d'autant plus subtil qu'il est rapidement absorbé ; il est donc nécessaire de le saisir par le regard juste au moment où il existe encore. [...]
[...] Le regard glisse le long de la guillotine. Tout cela se présente comme une mise en scène morbide dont l'apothéose se situe juste avant que le couperet ne tombe. Enfin, tout semble dit lorsque l'auteur évoque : Ce panier rempli de son symbole d'une certaine horreur. En partenariat avec www.bacfrancais.com Une nouvelle fraîcheur Pourtant les derniers vers donnent au poème une nouvelle fraîcheur qui remet en question la vision cauchemardesque précédente. Ainsi on revient à l'atmosphère du début, faite de douceur et de tendresse. [...]
[...] Il a également publié sous le pseudonyme de Vernon Sullivan, et pris d'autres pseudonymes comme Bison Ravi (anagramme de son nom). Il a écrit 11 romans recueils de poèmes, plusieurs pièces de théâtre, des nouvelles, de nombreuses chroniques musicales (dans la revue Jazz Hot), des scénarios de films, des centaines de chansons, etc., le tout avec une verve qui lui est propre. Dans ce long poème, Boris Vian développe des thèmes qui lui sont chers : l'amour de la vie sous toutes ses formes et par-dessous tout, l'angoisse de la destruction par des individus brutaux et sans scrupules, la présence constante de la mort. [...]
[...] Violence contre la nature : Ils cassent le monde En petits morceaux . qui met en cause les sources même de la vie. Sont ainsi représentées toutes les forces d'agression, qui décident, tranchent, finalement détruisent sans rien demander à personne, sans tenir compte de l'existence des autres. Violence caractéristique du monde moderne qui se sait en état de se détruire. Mais aussi révoltante est la tyrannie sur les hommes, ballottés, dirigés, supprimés sans qu'ils sachent pourquoi. Boris Vian nous a habitués à ses chants en faveur de la liberté et de la vie comme à ses écrits de révolte contre la force brutale. [...]
[...] La puissance de ils semble énorme puisqu'elle décide de la vie des homes, mais elle reste anonyme. Les vers commençant par ils interviennent dès l'abord (v.1 et puis plus loin (v.17 et 26) et tout à la fin (v.54). Ce pouvoir sans visage reste constamment présent dans les passages les plus sereins apparemment, intervient pour faire le mal, mais il est étrangement absent lorsque ce qu'il a mis en branle se déroule, comme si à ce moment-là, tout étant accompli, il n'y avait plus rie à craindre. [...]
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