Cours de Littérature française du Moyen-âge (bac +3) consacré à la Vie de Saint Alexis, un des premiers textes en français de notre littérature, datant du XIème siècle.
[...] Le pape Innocent, l'empereur et le peuple s'en émeuvent. La voix précise que l'homme de Dieu est dans le palais d'Euphemius. Mais Alexis vient d'expirer, le pape découvre le parchemin dans ses haillons et le lit. La douleur des parents et de l'épouse s'exprime alors, tandis que le peuple manifeste sa joie d'avoir dans ses murs un homme de Dieu. Le pape modère l'enthousiasme et fait transporter le corps dans l'église de St Boniface le dix sept février. Naissance et histoire de la légende de Saint Alexis : La Vie de Saint Alexis raconte la vie d'un personnage se faisant volontairement pauvre, un type de récit qui remonte à la Mésopotamie du Vème siècle avec le personnage de Mar-Riscia littéralement l'homme de Dieu personnage d'origine riche devenu pauvre volontairement. [...]
[...] La mère fait détruire la chambre nuptiale. Pendant dix sept ans Alexis vit en mendiant, il devient célèbre à Aedes, on admire ce personnage appelé l'homme de Dieu Il quitte finalement la Syrie et se laisse porter par les vents et les flots qui le ramènent à Rome où il craint d'être reconnu par sa famille. Dans la rue son père ne le reconnaît pas et Alexis lui demande l'hospitalité. Elle lui est offerte et il s'installe sous un escalier dans le palais de son père. [...]
[...] Ce prologue commence par des plaintes sur la décadence des temps, puis est présenté le père d'Alexis, Euphemius, noble romain, et sa femme. Le couple tarde à avoir un enfant puis naît Alexis, baptisé. L'enfant reçoit une bonne éducation, littéraire notamment. Les parents, qui souhaitent avoir des petits enfants, achètent une jeune fille appartenant à la noblesse germanique et la marient avec Alexis. Lors de la nuit de noce, avant que le mariage ne soit consommé, Alexis fuit à Ostie. [...]
[...] La principauté d'Alexis sera dans un autre royaume désormais. Mais tout au long du récit, Alexis garde son intégrité, reste sur sa décision prise grâce à son libre-arbitre, notion importante à cette époque. Alexis a lu, a reçu une instruction, et c'est comme cela qu'il s'est forgé un libre-arbitre. Il va même être capable d'écrire sa vie, établissant ainsi des parallèles entre ce que l'on lit, ce que l'on vit, et ce que l'on écrit, l'écriture devient une force. L'écrit s'impose face à la parole à l'époque de ce texte, dans Rome n'entend t-on pas d'ailleurs la vox dei et la vox populi dont l'écrit devient le conservatoire, la preuve des faits et gestes rapportés. [...]
[...] Sainte Pélagie, première des femmes de la ville d'Antioche, avait plus de soucis de plaire au monde qu'un moine qui la regardait n'en avait de plaire à Dieu. Il se lamentait sur son âme en perdition. Une colombe noire lui apparut en rêve, il la lava et elle ressortit blanche. Pélagie, repentante, vint à sa messe et sollicita par lettre une entrevue avec lui. Elle s'accusa d'être mer d'iniquité Pelagos signifie mer en grec. Le moine l'appella Marguerite, la baptisa, elle prit l'habit d'ermite et on l'appella alors frère Pélage. [...]
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