Marivaux, très connu comme dramaturge (Le Jeu de l'amour et du hasard en 1730, Les Fausses Confidences en 1737...), est aussi l'auteur de deux grands romans : Le Paysan parvenu et La Vie de Marianne. On retrouve dans ces romans la légèreté, l'inventivité, la spontanéité des comédies destinées au théâtre des Italiens. On y lit également une analyse fine des sentiments et des caractères, une représentation à la fois amusée et désabusée de la société. L'incipit de La Vie de Marianne nous donne un avant-goût de l'oeuvre. Comment Marivaux nous informe-t-il et nous séduit-il ? (...)
[...] III- 2 La valeur exemplaire du récit Le roman propose une généralisation, comme si le destin de Marianne était exemplaire : Nous autres jolies femmes ; le récit est prétexte à une représentation d'une société partagée en deux mondes : les femmes (elles s'écrivent : ma chère amie et les hommes les hommes ne savent plus . Le premier paragraphe de la deuxième partie amorce une réflexion sur le style et, par conséquent, sur le roman qui prendrait la spontanéité de l'oral. [...]
[...] 2 Les précautions qui semblent garantir la vérité du manuscrit Marianne ne veut pas que son nom soit indiqué (en dehors du passage à commenter) ; elle met en blanc le nom de l'amie à qui elle s'adresse. Le premier narrateur dit avoir changé les noms. Ce narrateur est accompagné de témoins : deux de mes amis qui étaient chez moi 3 Le souci de précision Dans la première partie du texte, les détails (lieu, personnages) donnent l'illusion du réel. II. L'incipit dresse un premier portrait de Marianne II- 1 Une vie mouvementée Première partie du texte : elle prend ensuite le titre de comtesse. [...]
[...] L'enchâssement ainsi que la spontanéité du style donnent l'illusion du réel et séduisent un lecteur tenté par les accidents annoncés. Marivaux se propose également de nous donner une image de la société de son temps et de nous faire réfléchir sur ce qui fonde les relations humaines. Témoin de l'esthétique du XVIIIe siècle, cette première page de La Vie de Marianne exprime également, au-delà de sa capacité à proposer une réflexion sur le réel, toute l'inventivité du roman, toute sa liberté, et toute sa puissance d'illusion. [...]
[...] On retrouve dans ces romans la légèreté, l'inventivité, la spontanéité des comédies destinées au théâtre des Italiens. On y lit également une analyse fine des sentiments et des caractères, une représentation à la fois amusée et désabusée de la société. L'incipit de La Vie de Marianne nous donne un avant-goût de l'œuvre. Comment Marivaux nous informe-t-il et nous séduit-il ? En nous donnant tout d'abord l'illusion du réel. Mais cette page permet aussi d'esquisser un premier portrait de Marianne et constitue une invitation à la lecture. I. [...]
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