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Ce document est composé d'une analyse précise et approfondie de deux textes de Victor Hugo extrait de son ouvrage Les Châtiments : "Fable ou histoire" et " A l'obéissance passive". L'analyse de la caricature de Faustin représentant Victor Hugo écrasant Napoléon III au lendement de Sedan.
Ces analyses seront suivi d'un commentaire composé traitant de la légende noire de Napoléon III et la vérité dessus.
[...] Victor Hugo s'oppose à ce coup d'état et tente d'organiser une résistance. Celle-ci ayant échoué, il sera contraint à l'exil en janvier 1852. Il y écrira Les Châtiments, un pamphlet de plus de six mille vers. Il y fustige l'imposture de celui qui s'est fait sacrer empereur le 2 décembre 1852 sous le nom de Napoléon III et que Victor Hugo surnomme « Napoléon-le-Petit ». Victor Hugo, Les Châtiments, Livre II,7 « A l'obéissance passive » Ô soldats de l'an deux ô guerres épopées Contre les rois tirant ensemble leurs épées, Prussiens, autrichiens, Contre toutes les Tyrs et toutes les Sodomes, Contre le tzar du nord, contre ce chasseur d'hommes Suivi de tous ses chiens, Contre toute l'Europe avec ses capitaines, Avec ses fantassins couvrant au loin les plaines, Avec ses cavaliers, Tout entière debout comme une hydre vivante, Ils chantaient, ils allaient, l'âme sans épouvante Et les pieds sans souliers Au levant, au couchant, partout, au sud, au pôle, Avec de vieux fusils sonnant sur leur épaule, Passant torrents et monts, Sans repos, sans sommeil, coudes percés, sans vivres, Ils allaient, fiers, joyeux, et soufflant dans des cuivres Ainsi que des démons La Liberté sublime emplissait leurs pensées. [...]
[...] De nombreux contemporains ont entretenu la « légende noire » autour de Napoléon III. Particulièrement, Victor Hugo avec son œuvre Les Châtiments, où il oppose la gloire de Napoléon Ier à la cruelle imposture prêtée à Napoléon III, il a marqué l'histoire et forgé les esprits. Zola aussi dans Germinal, par exemple, rappelle la dureté des luttes sociales sous Napoléon III. Mais il démontra aussi comment un même homme peut être jugé différemment selon le regard idéologique qu'on pose sur lui. [...]
[...] Faustin Victor Hugo écrasant Louis-Napoléon au lendemain de Sedan (1870). Analyse de documents : Les deux textes de Victor Hugo, tiré de son ouvrage Les Châtiments sont des pamphlets. Il faut savoir que Victor Hugo, a écrit cet ouvrage à l'intention de Napoléon III, qui s'est imposé par un coup d'état qu'il qualifiera de « crime ». « A l'obéissance passive » entre dans la catégorie de l'éloge : Victor Hugo fait un portrait positif des soldats. Le poème commence par un vers constitué d'exclamations, les deux premières phrases de ce vers commence par « ô » signe de l'invocation. [...]
[...] Victor Hugo accuse clairement les prétentions de Napoléon III avec les termes « royal », « vainqueur », « roi » , cette fable en devient un satire de Napoléon III. Hugo dévalorise le singe par le biais d'oppositions entre lui et celui qu'il veut imiter : « maigre et sentant un appétit royal » (l.1). Le champ lexical du travestissement est très présent : « se vêtit », « endossé », « la peau qui le couvrait », « voyant/croyant », « personnage », Victor Hugo nous montre bien que le singe n'est qu'un imitateur. [...]
[...] Il écrivit que « le Napoléon III des Châtiments, c'est un croquemitaine sorti tout botté et tout éperonné de l'imagination de Victor Hugo. Rien n'est moins ressemblant que ce portrait, sorte de statue de bronze et de boue élevée par le poète pour servir de cible à ses traits acérés. [...]
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