Victor Hugo cherche à dénoncer les agissements du "prince" et use pour cela de tout le réalisme dont il est capable. Il nous faudra donc voir comment le texte est pathétique et tragique avant d'approfondir le rôle du réalisme à la première personne. Nous chercherons enfin à montrer qu'il s'agit en fait d'une accusation. (...)
[...] Ce passage ironique a pour effet de renforcer le sentiment de haine qui commence à grandir en nous grâce au début du texte. Aucun des défauts du prince n'est laissé au hasard, il lui convient d'avoir des chevaux, des valets, de l'argent pour son jeu Autant que sa propre personne, son régime politique est lui aussi dénoncé par la phrase par la même occasion, il sauve la famille, l'église et la société Le passage ironique se termine par un dur retour à la réalité que représentent les trois derniers vers du texte étudiée : C'est pour cela qu'il faut que les vieilles grand-mères, De leurs pauvres doigts gris que fait trembler le temps, Cousent le linceul des enfants de sept ans. [...]
[...] Le témoignage de la grand-mère va lui aussi accentuer le réalisme de la situation. La description est rendue très réaliste grâce à tous les détails sordides comme Sa bouche, pâle, s'ouvrait que l'auteur fait ici figurer. La façon dont l'enfant a été tué est assez détaillée ils ont tiré dessus et le champ lexical de la mort que l'auteur utilise montre la barbarie que l'enfant a subie. La description du cadavre, qui n'est pas monnaie courante dans un texte, avec des détails relativement horribles accentue aussi le réalisme de la situation ; L'enfant avait reçu deux balles dans la tête Il n'y a pas que le cadavre qui soit vu sous ce point de vue. [...]
[...] On peut aisément s'apercevoir qu'il s'agit d'un texte militant contre Napoléon III, ses agissements et son régime politique. Le texte qui est brûlant de réalisme en grande partie grâce aux détails sordides, déclenche en nous une grande émotion. Ce sentiment est ici très développé par la mort d'un jeune enfant et la douleur que ressent sa grand-mère ; Victor Hugo use de ce sentiment pour nous faire réagir aux agissements de Napoléon III, il cherche à ce que nous nous révoltions et qu'un sentiment de haine grandisse en nous contre le régime politique en place à cette époque. [...]
[...] Les Châtiments V. Hugo Livre 2 - III - Souvenir de la nuit du 4 Il n'est guère étonnant de voir que Les Châtiments soit un texte tant engagé et si réaliste car son auteur : Victor Hugo, était un véritable militant comme le montre sa gigantesque œuvre. Il était aussi un visionnaire et un homme politique important du 19ème siècle. Son engagement est total dans cette partie du texte où il montre les crimes de Napoléon III en relatant une scène particulièrement horrible. [...]
[...] L'auteur fait aussi des références à la religion en faisant citer Dieu et Jésus à la grand-mère de la victime. Dans la recherche d'une émotion toujours plus importante, le texte devient pathétique lors de certains passages. En donnant d'innombrables détails sur la mort et le cadavre de l'enfant comme la mort noyait son œil farouche Victor Hugo donne au texte une dimension pathétique. Cela permet de rendre la situation encore plus horrible à la personne qui lit le texte. Le passage devient difficilement soutenable et un sentiment de révolte dû à l'émotion peut naître chez le lecteur. [...]
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