Victor Hugo a marqué le XIXe siècle, tant par la richesse de son oeuvre que par son engagement en faveur des plus démunis. Il est aussi connu pour avoir été le chef de file du romantisme, notamment avec sa pièce Hernani ; mais aussi pour ses romans (Les Misérables, Notre Dame de Paris...). L'écrivain prolifique a également été poète, il dépeint dans ses recueils de poésie toutes les passions humaines. Victor Hugo fut très engagé d'un point de vue politique, son opposition à Napoléon III lui valut l'exil dans deux îles : Jersey et Guernesey.
Les Contemplations évoquent 25 années de la vie de Victor Hugo. C'est l'évocation de souvenirs d'enfance, de deuils douloureux, qui constituent la trame de ce recueil et le point de départ d'une méditation intérieure.
Dans Demain dès l'aube, Victor Hugo raconte le douloureux épisode qu'est l'anniversaire de la mort de sa fille aînée Léopoldine, décédée accidentellement le 3 septembre 1843.
[...] Il évoque un itinéraire connu qui semble se répéter chaque année. Le début du pèlerinage est fortement souligné par trois juxtapositions au premier vers : Demain dès l'aube et à l'heure Le début du vers est également fortement marqué par les pauses, les virgules. Le caractère précoce du départ est souligné par dès et blanchit Le départ est dès le début annoncé comme une étape importante, par le rejet de je partirais en début de vers, et le rythme croissant du premier vers. [...]
[...] Il a alors pleinement conscience de la mort de sa fille, mais le souvenir de l'affection qu'il lui portait demeure. Victor Hugo évoque ici l'une des expériences les plus douloureuses que peut vivre un être humain : la perte d'un enfant. Le récit de ce pèlerinage agit sur le poète de façon positive : il lui permet de s'apaiser progressivement, après une phase de déni puis de tristesse. C'est enfin à hommage à sa fille Léopoldine, et une preuve de son affection par delà la mort. [...]
[...] Victor Hugo multiplie également les groupes verbaux et sujets courts, ce qui marque la détermination de l'auteur. Plus globalement, cette première strophe est marquée par le désir de Victor Hugo, sa volonté, sa complicité avec Léopoldine. Suite à ce déni de la mort, la tristesse apparaît. Le tu disparaît, et après le verbe je marcherais (vers on trouve une longue description du pèlerin, décrivant une attitude de déprime, et qui sont autant de poids successifs chargés sur les épaules dudit pèlerin. [...]
[...] On note tout d'abord le rythme ternaire croissant du vers 11, qui met en relief le dernier mot du vers, à savoir tombe La détermination et le choc produit sont révélés par les allitérations en r et en t vers 11. Le mot tombe a une connotation négative, mais l'enjambement fait ressortir le mot bouquet (vers expression de la douceur, de la beauté et avant tout d'un hommage. Une assonance en ou vers 12 peut marquer la gravité, par sa sonorité plutôt douce. [...]
[...] Un voyage, un pèlerinage structurant le poème à travers trois étapes précises II. L'évolution des sentiments face à la mort : les étapes du deuil 1. Tout d'abord, le déni de la mort 2. Puis le sentiment de tristesse intense 3. Une phase intermédiaire, entre tristesse et ouverture sur l'extérieur 4. Enfin, l'apaisement et l'acceptation de la réalité Dans tout le recueil, la répétition du je marque l'omniprésence du pèlerin, soit Victor Hugo lui-même : 6 occurrences dans le premier paragraphe dans le second et 3 dans le troisième. [...]
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