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Crépuscule propose plusieurs tableaux. Dans les vers 1 et 2 (le rejet de frissonne lie ces deux vers), un univers présenté comme mort (étang induit l'idée d'une eau morte) semble s'animer : frissonne (V2) est en effet un verbe à connotation de mouvement. Le tableau, à l'atmosphère archétype des contes, retrace un univers fantastique (l'éveil de l'étendue morte est provoqué par on ne sait quel souffle), souligné notamment par la diérèse de mystérieux (V1). Ce décor sans âge, presque familier reste insolite. En effet, l'apparition fantomatique de la clairière (V2) rappelle celle de l'étang. Le mouvement du regard du lecteur est entraîné, par l'auteur, dans l'épaisseur du bois, via les constructions syntaxiques très simples (sujet, verbe, complément) du vers 3. De plus, les voyelles nasales de ce même vers induisent une sorte d'inquiétude. Ce décor, au départ relativement statique, est traversé par la présence insaisissable de la déesse de l'amour, qui reste malgré tout omniprésente. Les 'adorateurs' de Vénus, les amants, sont également présents en cet univers sombre de crépuscule, dont l'ombre leur donne le repos et leur permet de se glisser invisibles. A la fin du poème, un autre tableau est dessiné : celui d'un univers très rural (les étoiles sont même comparées à des fleurs V23) et attirant par sa visible simplicité. Toutefois le vers 21 constitue une stylisation, opposé à l'image du "faucheur" (V22).
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La situation d'énonciation de ce poème est particulière. Censée présenter le cadre spatio-temporel, les personnages, puis l'action, elle est davantage indéfinie. Tout d'abord, le cadre temporel est précisément choisi. En effet, le titre même du poème, Crépuscule, est propice à l'évocation de la mort. La nuit forme une métaphore de cette-dernière, qui est filée tout le long du texte. Les personnages sont les vivants et les morts, représentés par des éléments de la Nature. Ainsi, celle-ci est particulièrement présente : le poème comprend de nombreuses allusions : "clairière" (V2), "étang" (V1), "forêt" (V4, "arbre" (V3), "colline" (V5) qui forment un champ lexical assez fourni. Enfin, l'action n'est que peu précise, elle réside davantage dans la contemplation et le dialogue (...)
[...] A la fin du poème, un autre tableau est dessiné : celui d'un univers très rural (les étoiles sont même comparées à des fleurs V23) et attirant par sa visible simplicité. Toutefois le vers 21 constitue une stylisation, opposé à l'image du faucheur (V22). De plus, de nombreuses couleurs sont évoquées : les blanches moires et les branches noires le vert coudrier abris des amants, etc. II. Les différents dialogues qu'offre le poème Une situation d'énonciation particulière La situation d'énonciation de ce poème est particulière. Censée présenter le cadre spatio-temporel, les personnages, puis l'action, elle est davantage indéfinie. [...]
[...] L'amour est donc volonté divine (→panthéisme : le divin se trouve partout). Cette incitation à aimer est en même temps une incitation épicurienne / hédoniste. En effet, les citations constantes d'expression en rapport avec la mort (tel que en sortant de la vie V15, qui est un euphémisme du décès) permettent au poète, à travers la ‘'voix'' des morts, d'enjoindre les vivants à profiter de leur vie, et ce but est caractérisé par l'emploi récurrent d'impératifs : Vivez ! Aimez, vous qui vivez ! [...]
[...] Commentaire de Crépuscule Les Contemplations (1856) De Victor HUGO Crépuscule est extrait des Contemplations de V. HUGO, composé à Jersey en 1854. Ecrit après la noyade de sa fille Léopoldine, le recueil tout entier exprime la douleur paternelle suite à la perte d'un enfant. PLAN : I. Un poème pictural Le romantisme Les différents tableaux II. Les différents dialogues qu'offre le poème Une situation d'énonciation particulière Le dialogue intrinsèque III. La réunion des deux univers L'appel à l'amour et à la vie La présence du sacré I. [...]
[...] Tout d'abord, le cadre temporel est précisément choisi. En effet, le titre même du poème, Crépuscule est propice à l'évocation de la mort. La nuit forme une métaphore de cette-dernière, qui est filée tout le long du texte. Les personnages sont les vivants et les morts, représentés par des éléments de la Nature. Ainsi, celle-ci est particulièrement présente : le poème comprend de nombreuses allusions : clairière étang forêt arbre colline qui forment un champ lexical assez fourni. Enfin, l'action n'est que peu précise, elle réside davantage dans la contemplation et le dialogue : Structure du texte : strophes 1 et 2 : décors et interrogations strophes 3 et 4 : la bénédiction des morts aux vivants strophes et 7 : réponse du narrateur, qui relaye celle des morts, en revenant sur le décor. [...]
[...] Un second dialogue se déroule bien dans Crépuscule et, d'une certaine manière, entre les vivants et les morts. III. La réunion des deux univers L'appel à l'amour et à la vie HUGO associe deux mondes : celui des morts et celui des vivants. Il établit des contrastes à différents niveaux, entre les éléments qui se rapportent à la mort, et ceux qui se rapportent à la vie : contrastes ombre lumière ; Vénus Dieu (V20) (il oppose à Vénus, déesse mais païenne, de l'amour et de la beauté, la vision de Dieu) ; amour prières (vivants morts). [...]
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