Les vices de la société espagnole au XVIe siècle - Alejo de Venegas

Thèmes abordés

Sciences humaines et arts, Les vices de la société espagnole au XVIe siècle, Alejo de Venegas, Charles Quint, société espagnole, pêchés d'orgueil et de paresse, Église catholique

Résumé du document

Nous allons étudier un extrait de l'œuvre d'Alejo de VANEGAS. Il est difficile de définir la nature précise de l'Agonia del transito de la muerte. Au-delà d'être un traité de l'art de bien se préparer à la mort, des spécialistes comme Marc ZUILI la qualifie de somme théologique. En effet, même si son auteur est de toute évidence un humaniste au sens de l'érudition, du savoir apporté, il soutient et revendique son attachement aux dogmes de l'Église catholique. Cette œuvre peut être assimilée à un brulot anti luthérien. L'auteur Alejo de VANEGAS (1498/9-1562) est considéré comme l'un des plus grands écrivains du siècle d'or espagnol. Originaire de la région de Tolède, il suit très tôt des études de théologie l'engageant dans la voie du sacerdoce dont il se détourne. Cependant, on ressent l'influence de ces enseignements dans ses œuvres. Nommé professeur dans des universités variées, il donne des cours d'arts libéraux qui rencontrent un succès important. L'inquisition dont il est fort proche, le nomme « visitador de libros » c'est-à-dire censeur, sans toutefois exercer cette fonction en permanence. Confronté à des problèmes de revenus, il se place sous la protection du comte de Mélito. C'est d'ailleurs à sa femme, dona Ana de la Cerda, qu'il dédie la Agonia dont la première des 16 éditions est datée de 1537.

Extraits

[...] Dans le 2eme vice, l'auteur nous explique que l'oisiveté est la mère de tous les vices car si l'homme n'est pas employé à une tâche il s'adonne à toutes sortes de méfaits et de péchés (l.12). Ce mépris pour le travail manuel, il l'attribue uniquement à l'Espagne (l.8). Il semble selon les témoignages de l'époque que cette constatation est avérée et véridique puisque des voyageurs étrangers mais également des espagnols la mentionnent dans leurs écrits : on pense notamment à Fernando de la Torre. [...]

[...] L'inquisition dont il est fort proche, le nomme visitador de libros c'est-à-dire censeur, sans toutefois exercer cette fonction en permanence. Confronté à des problèmes de revenus, il se place sous la protection du comte de Mélito. C'est d'ailleurs à sa femme, dona Ana de la Cerda, qu'il dédie la Agonia dont la première des 16 éditions est datée de 1537. Cette œuvre fut composée sous le règne de Charles Quint. La période dépeinte est assez décadente puisque l'auteur insiste sur le faste d'une Espagne irriguée par les richesses des Amériques. [...]

[...] Cette oisiveté est dénoncée par les moralistes de l'époque comme Francisco de Avila à travers la littérature ascétique en y associant des conséquences morales ou économiques puisqu'elles sont en lien avec le déclin de l'Espagne. Or ici on retrouve ceci des lignes 16 à 17. Il y est fait mention des importations payées à grands frais à d'autres nations. Cette concurrence des produits étrangers est vivement critiquée par les Tolédans et est sans doute une des causes de la décadence à Tolède. [...]

[...] Dans cette peinture sociale, il passe en revue de façon très ordonnée les vices de ces contemporains lesquels sont soumis aux tentations du démon. Le démon montre aux agonisants la gravité de ses péchés afin qu'ils désespèrent de recevoir le pardon divin. Ainsi, on peut se demander quel est le portrait dressé de la société espagnole par Alejo de Venegas ? Dans une étude binaire pour les deux premières parties de notre commentaire nous allons analyser les manifestations intérieures et extérieures des pêchés d'orgueil et de paresse pour enfin se concentrer sur les phénomènes, les causes amenant à toutes ces déviances. [...]

[...] LES VICES DE LA SOCIETE ESPAGNOLE AU XVIe siècle : Alejo de Venegas Nous allons étudier un extrait de l'œuvre d'Alejo de VANEGAS. Il est difficile de définir la nature précise de l' Agonia del transito de la muerte. Au-delà d'être un traité de l'art de bien se préparer à la mort, des spécialistes comme Marc ZUILI la qualifie de somme théologique. En effet, même si son auteur est de toute évidence un humaniste au sens de l'érudition, du savoir apporté, il soutient et revendique son attachement aux dogmes de l'Église catholique. [...]