Cet extrait nous présente le prince de Courtenay et succède celui qui est consacré à Milady Astor dite la Nine; prétendante du soi-disant « roi ». L'auteur nous éclaire sur la vie du prince, ses volontés, ses convictions, ses faiblesses ou encore sa quête de gloire. Une gloire qui semblerait être légitime pour le prince de Courtenay puisqu'il est un descendant du roi de France, Louis Le Gros. Il revendique un nom, une royauté et une place sur le trône du nouvel Empire.
Nous dirigerons notre étude en nous demandant comment l'auteur à travers le texte dresse le portrait ambivalent du prince de Courtenay.
À la fin du chapitre XXIII (p.227) Milady Astor prend connaissance avant le lecteur de la généalogie du prince Robert De Courtenay. On précisera que c'est Gadagne qui informe la Nine et que c'est le narrateur qui nous éclaire sur l'origine de Courtenay, dans l'extrait étudié. La quête du prince peut être comprise du lecteur ; il porte un nom qui s'efface peu à peu de l'histoire, alors qu'il est un descendant de la lignée royale de Louis VI.
[...] Nous reprendrons un exemple déjà cité, qui nous servira ici, à justifier l'ironie. L'accumulation 231) : formidable, irréel, fantastique peut être entendu comme une exagération prônant le caractère ironique du passage. Soit, ces adjectifs relèvent de l'improbable, soit, ils proviennent de la pensée du prince. Par extension, on pourrait dire que nous sommes face à un discours indirect libre et que c'est le prince lui-même qui se rend ridicule, contredisant ainsi sont mérite. L'ironie passe aussi par la comparaison 231), [on a le comparé (le prince) et le comparant (le bucheron) explicité par le modalisateur (comme)], étant donné que le prince est comparé à un bucheron qui coupe un tronc d'arbre le combat qui paraissait noble et chevaleresque devient subitement grossier. [...]
[...] Le prince est héroïsé et brave des obstacles dont nul homme ne pourrait surmonter. Joséphin Peladan, en narrateur hétérodiégétique (narrateur absent de l'histoire qu'il raconte), nous éclaire sur le prince de Courtenay, il le place dans un récit épique qui fait écho à d'autres textes (intertextualité). A la première lecture on peut rapprocher le texte à la chanson de gestes. On pense à la chanson de Roland ou à la chanson de Guillaume dans lesquelles les thèmes de la bataille, de la mort, de la survie ou encore des combats sont retrouvés dans notre étude. [...]
[...] On le voit seul contre tous et possède malgré tout une réserve d'espoir et de conviction. C'est dans un discours direct 232) que l'auteur laisse entendre sa voix : on ne décore pas les rois Sa voix vive et affirmée annonce clairement qu'il ne vit pas dans son temps et se considère comme un roi; une sorte de marginalité du personnage qui favorise le propos décalé et fait sourire. On retient dans l'extrait, un passage qui entrerait dans le registre comique. [...]
[...] puisque le portrait ambivalent du prince se définit par ses doutes, ses croyances et ses convictions, sa solitude et son espoir vain; esprit d'une vie humaine. [...]
[...] Le prince de Courtenay est parvenu à se vêtir d'une armure héroïque afin de démontrer son mérite et sa volonté de changer les choses. Mais nous savons que tout héros se voit confronter à braver des obstacles démesurés (gigantesques). Peladan nous propose ici un passage dont le récit appartient au registre épique; les thèmes permettent de le justifier puisqu'on retrouve le combat, la foule, la bataille et la mort. On voit ainsi le prince surmonter une épreuve de taille soit huit mille soldats allemands, armés. [...]
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