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Tout d'abord, cet extrait de roman répond bien à la tradition du portrait qui s'est développée au XIXe siècle. Michel Strogoff est décrit très précisément. Cette description est basée sur trois critères qui s'entremêlent dans ce récit. Tout d'abord, son apparence physique est décrite avec une extrême précision. Le texte donne l'impression que l'auteur a voulu réaliser une peinture de son personnage. On retrouve d'ailleurs le réseau lexical du dessin avec des mots du champ lexical de la géométrie comme "carré", "symétrique", des couleurs, "bleu" ou encore le verbe "peindre". La focalisation externe lors des passages de description physique accentue cet effet. On a en effet l'impression que le personnage a été filmé. On retrouve d'ailleurs une construction très artistique avec différents plans qui vont en s'approchant. On le voit d'abord entièrement, sa "haute taille", "ses membres bien attachés". L'auteur centre sa description. On pourrait imaginer un plan poitrine. On ne voit que le haut du personnage : "Sa tête", "sa chevelure", "sa casquette". À la fin, on ne voit plus que des détails comme "ses yeux [...] bleu" ou "son nez". L'auteur se focalise sur des critères physiologiques. On retrouve le champ lexical du corps avec des mots comme "épaule", "poitrine", "tête", "nez". Cette description insiste sur les qualités qu'a reçues Michel Strogoff au niveau physique. C'est quelqu'un de très beau et de très fort. Son corps est comparé à une machine ligne 3 : "Ses membres [...] étaient autant de leviers disposés mécaniquement". Cette métaphore est renforcée par le champ lexical de la force : "vigoureux", "force", "puissant". Toute sa personne connote la puissance. Cette description est caractérisée par l'utilisation de l'imparfait descriptif comme par exemple "était", "présentait" (...)
[...] Ils nous laissent aussi des indices sur ceux que va devenir le personnage au fils de l'histoire. On retrouve ces romans basés principalement sur le personnage principal, ses pensées, ses actions . et donc l'importance de la description qu'on en fait au début du livre dans les romans d'apprentissages tels que Bel-ami de Maupassant qui nous livre lui aussi le portrait d'un personnage éponyme. Mais à l'inverse de Strogoff, Bel-Ami n'est pas un être admirable, mais un antihéros, arriviste et égoïste. [...]
[...] En effet, Strogoff est une vraie force de la nature. Il est d'ailleurs comparé à un arbre grâce à la métaphore il semblait qu'ils s'y fussent enracinés Cela est renforcé par le modalisateur semblait Cette impression de puissance et de solidité est aussi exprimée par le groupe binaire bien planté, bien ancré Rien ne peut faire vaciller Strogoff. Ensuite, l'homme idéal est capable de réagir efficacement dans une situation périlleuse. On le voit à l'anaphore lignes 16 et 17. Celle-ci est accentuée par la similitude de construction de ces phrases. [...]
[...] Commentaire Michel Strogoff, Jule Verne, extrait du chapitre III Michel Strogoff était haut de taille, vigoureux, épaules larges, poitrine vaste. Sa tête puissante présentait les beaux caractères de la race caucasique. Ses membres, bien attachés, étaient autant de leviers, disposés mécaniquement pour le meilleur accomplissement des ouvrages de force. Ce beau et solide garçon, bien campé, bien planté, n'eût pas été facile à déplacer malgré lui, car, lorsqu'il avait posé ses deux pieds sur le sol, il semblait qu'ils s'y fussent enracinés. [...]
[...] Les nombreux évaluatifs mélioratifs comme grande remarquable accentuent cette impression de perfection. La description physique est très liée à ce portrait moral même si parfois le lien entre les deux ne nous semble pas logique. Par exemple, il n'y a pas vraiment de rapport entre des lèvres saillantes et le fait d'être généreux et bon Mais, cela était très courant au XIX de déduire le caractère à partir du physique. Enfin, ce portrait nous informe sur son origine et sa condition sociale. Strogoff fait partie de l'armée. [...]
[...] Tout d'abord, nous allons voir en quoi cet extrait correspond bien à la tradition du portrait et ensuite nous nous pencherons sur la conception de l'homme que nous présente Jules Verne et ce que cela laisse présager pour la suite du roman. Tout d'abord, cet extrait de roman répond bien à la tradition du portrait qui s'est développée au XIXe siècle. Michel Strogoff est décrit très précisément. Cette description est basée sur trois critères qui s'entremêlent dans ce récit. Tout d'abord, son apparence physique est décrite avec une extrême précision. Le texte donne l'impression que l'auteur a voulu réaliser une peinture de son personnage. [...]
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