Les premiers vers se déroulent selon un schéma grammatical limpide (sujet / verbe / complément) avec un parallélisme de construction entre les deux phrases (vers 1 à 4 / vers 5 à 8) destiné à créer un climat de confiance propice au sommeil. On relève ainsi un écho des sonorités par le jeu des homophonies dominé par une allitération en [an] (...)
[...] Cette disposition triste et rêveuse a une triple fonction : mélodique directement née de la répétition, de transition entre la première et la deuxième strophe, et de continuité par la double métaphore aube / mélancolie / femme Un paysage harmonieux Dès le premier vers, la subjectivité du paysage est soulignée par Une aube qui, début du jour, s'oppose aux Soleils Couchants du titre, habituellement représentés par des teintes rouge et or (Fantômes vermeils, vers 12). Le singulier de l'un s'oppose au pluriel de l'autre, indiquant dans ce dernier cas que, paysage rêvé, il est l'allégorie d'un état d'âme. Cette confusion entre le matin et le soir est délibérée, voulue pour créer un flou propice à la rêverie. Verlaine utilise ainsi l'art de la méprise pour rapprocher deux extrêmes. [...]
[...] La thématique du rêve Une structure suggestive La structure de ce poème permet à Verlaine de nous faire part de la tentation du paradis perdu par : - le rythme et les sonorités d'une berceuse Les premiers vers se déroulent selon un schéma grammatical limpide (sujet / verbe / complément) avec un parallélisme de construction entre les deux phrases (vers 1 à 4 / vers 5 à destiné à créer un climat de confiance propice au sommeil. On relève ainsi un écho des sonorités par le jeu des homophonies dominé par une allitération en (champs, vers 2 ; mélancolie, vers 3 et 5 ; couchants, vers 4 et 8 ; chants, vers et par le retour fréquent à la rime avec des pentasyllabes. [...]
[...] La mort Finalement, l'obsession et la folie parviennent à suggérer la hantise de la mort, accentuée par les Fantômes vermeils, spectres de couleur rouge, couleur du sang, et annonciateurs de la mort accidentelle. Conclusion Par la richesse des suggestions et des procédés de versification (rythme syncopé, enjambements, dérèglement syntaxique Soleils Couchants est un poème de l'angoisse. Verlaine croit y échapper grâce à une douce mélancolie qui berce son cœur, mais s'en trouve prisonnier, tout comme il l'est des démons qui ont envahi son âme. [...]
[...] Le poème va d'un soleil couchant réel propice à l'endormissement, à un soleil couchant rêvé reflet plus ou moins déformé du premier. Même l'image de la femme révèle un personnage qui, après y avoir versé l'oubli, s'empare du cœur du poète et efface en lui toute mémoire au point de lui faire perdre conscience de son existence. Plus que la mort du jour, ce poème est celui de la mort d'une conscience et de sa renaissance améliorée dans le rêve (vermeils, vers 12 ; grands, vers 15). [...]
[...] Ces Saturniens, parmi lesquels se range Verlaine, figurent une sorte de communauté imaginaire à laquelle se trouvent associés tous ceux qui subissent l'influence de la fauve planète Après un Prologue qui explore et récapitule les rapports entre le poète et la communauté des hommes, les différentes sections du recueil ont successivement pour nom Melancholia, Eaux-Fortes, Paysages tristes, Caprices et un ensemble de douze poèmes éclectiques qui constituent la dernière n'obéissant pas à la logique architecturale qui semble devoir présider à l'ensemble. Enfin, le recueil est conclu par un Épilogue. Soleils Couchants ouvre la troisième section, Paysages tristes. [...]
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