Espoir et tristesse, candeur et habileté, appel pathétique et confidence murmurée, tels sont les succès de l'intimité Verlainienne. C'est par les inflexions de la voix que Verlaine argumente. La voix qui chante l'amour et qui fut chère à Mathilde sanglote désormais ou plutôt frissonne, palpite (...)
[...] Il reconnaît avoir erré dans la corruption et obtenus des chagrins mérités, un avertissement divin en quelque sorte. Après sa libération Verlaine s'efforce de vivre selon son idéal chrétien. S'il déplore sa propre faiblesse, cause de ses malheurs, il nous apparaît pauvre pécheur et demande pardon, le vieux cœur flétri et souillé fait place à un jeune cœur lavé par la souffrance et par la grâce tout vibrant d'amour. II L'intimité verlainienne Espoir et tristesse, candeur et habileté, appel pathétique et confidence murmurée, tels sont les succès de l'intimité Verlainienne. [...]
[...] I Le repentir de Verlaine Poète maudit ? Poète populaire ? Paul Verlaine, par sa fragilité et sa violence, sa tendresse et ses dérèglements nous choque profondément mais sait aussi mieux que personne nous émouvoir et nous apitoyer sur sa condition. Verlaine semble un peu vite oublier dans ce poème la gravité de ses torts dans la fin rapide de son mariage avec Mathilde Mauté, une jeune fille de 16 ans (il en a 26). Dans La Bonne chanson Verlaine avait célébré sa petite fiancée, un "Etre de lumière" qu'il allait épouser et avait chanté son amour et ses bonnes résolutions dans des vers simples et intimes. [...]
[...] Mais si "l'enfer c'est l'absence", Verlaine éprouve toujours ce besoin de compagnie. La compagnie que Mathilde lui refusera, il la trouvera avec un de ses élèves Lucien Létinois dans une expérience de travaux agricoles qui persistera quelques mois. Poème touchant, pathétique, écoutez la chanson bien douce traduit le nouvel idéal chrétien du poète après son internement. Sa chanson nous émeut, son repentir parait sincère. Toutefois nul n'est assez naïf, ni même lui-même, pour croire que sa nouvelle morale qu'il qualifie de claire en fin de poème durera bien longtemps. [...]
[...] C'est par les inflexions de la voix que Verlaine argumente. La voix qui chante l'amour et qui fut chère à Mathilde sanglote désormais ou plutôt frissonne, palpite. Elle s'est obscurcie, voilée mais garde des tonalités de grandeur. Si on reconnaît cette voix, elle parle de bonheur dans la simplicité, dans la bonté. Par habileté et comme pour emporter l'adhésion de Mathilde il lui dit "allez", rien ne sert de souffrir. III Une simplicité sans attente Charnière du poème, la chanson douce "parle aussi de gloire" et "d'être simple sans plus attendre", du "bonheur d'une paix sans victoire". [...]
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