Le chagrin d'amour de Verlaine, la mort de son père le laissent inconsolable "morne et seul". Dans le poème précédent, il nous fait part qu'il souffre affreusement. Plus rien ne l'intéresse, la nature, le charme des couchers de soleils, les arts. Il ne croit plus en rien. Dans ce sonnet encore classique d'alexandrins, le premier quatrain avec l'allitération en "N" et la répétition des "ni" amplifie son refus de la réalité (...)
[...] Verlaine a souvent été qualifié par ses détracteurs d'infantile psychique traînant une affectivité immature nuisible à son adaptation sociale. Verlaine a incontestablement un penchant à la rêverie amoureuse à un univers mental peuplé de fantasmes et de regrets. On sait Verlaine hypersensible mais instable, insatisfait dans sa quête d'absolu, dépressif, sans volonté. II- La réalité en dérision La meilleure façon de refuser la réalité c'est de la railler. Verlaine rit de l'Art, de l'Homme, de la poésie, de l'antiquité. L'assonance du son aigu, au second quatrain accentue le désordre mental du poète. [...]
[...] Après la quatrième pièce "Vœu" qui la mentionnait presque explicitement Verlaine nous fait part dans ce dernier poème de son état dépressif et du profond dégoût de l'existence qui l'anime. Un état dépressif Le chagrin d'amour de Verlaine, la mort de son père le laissent inconsolable "morne et seul". Dans le poème précédent, il nous fait part qu'il souffre affreusement. Plus rien ne l'intéresse, la nature, le charme des couchers de soleils, les arts. Il ne croit plus en rien. [...]
[...] Verlaine se veut païen. La réalité qu'il appréhende et craint ne lui fait entrevoir aucun espoir malgré les belles œuvres. Verlaine apparaît comme un être passif, sans volonté. Son refus de la réalité le fera évoluer dans la rêverie, là où il n'y a rien de violent, de brutal, ou les naufrages sont imaginaires. En se réfugiant dans ce monde prétexte à la nuance, aux impressions, Verlaine nous peindra dès lors une réalité reflet de son âme et de tous ses cheminements. [...]
[...] Verlaine énumère ensuite ses centres d'intérêt, la poésie, l'antiquité grecque, le gothique. Son pouvoir de discernement a disparu, il ne sait plus faire de différence entre le bien et le mal, le bon et le méchant, Dieu et Satan. Ce n'est que dans le premier tercet qu'il précisera sa pensée philosophique, un athéisme de circonstance, puisqu'il retrouvera la foi ultérieurement dans "'Sagesse". III- Une poésie parnassienne Verlaine avec la forme classique du sonnet veut suivre les parnassiens dont il cherche aussi l'amitié. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture