La référence à la chanson :
? Elle s'exprime dès le premier vers à la rime "Vieil air" (V.1)
? L'expression renvoi au titre de la chanson "Au clair de la lune"
? Cette référence est mise en relief par différents procédés sonores :
- La rime interne "Lunaire" VS "vieil air"
- La double allitération en [R] et en [V]
- (...)
[...] Elle s'exprime par la modalité négative ce n'est plus qui souligne à la fois une disparition et un état antérieur. L'adjectif qualificatif vieille renvoi au caractère ancien de la chanson et l'imparfait narratif riait évoque un temps disparu. Le constat de l'adjectif qualificatif morte souligne une existence antérieure qu'illustre : - Le substantif spectre - L'adverbe de temps aujourd'hui L'ouverture du second quatrain par le présentatif voici que suggère une scène qui se déroulerait sous les yeux de celui qui la rapporte et la recrée sous les yeux du lecteur. [...]
[...] Plan de l'analyse : Les composantes du pierrot traditionnel : La référence a la chanson. Le costume traditionnel. Un personnage lunaire. II- Une métamorphose morbide et désespérée L'opposition : Présent vs passé. Un personnage fantomatique et funèbre. III- La portée symbolique du pierrot métamorphose Le poème témoigne de son temps Un personnage portant les angoisses du poète, homme et artiste. Les Composantes du pierrot traditionnel : Le personnage du pierrot existe dans l'imaginaire populaire sous une forme conventionnelle. Ses traits et ses caractéristiques figurent dans le sonnet. [...]
[...] L'image du pierrot deviendrait alors celle de l'artiste désespéré et sans inspiration. Conclusion : Quelle que soit l'interprétation que l'on donne au sonnet, il reste emprunt d'un désespoir et d'une angoisse profonde, signe à la fois d'une sensibilité perturbée et d'une perception péjorative de soi. Le rapprochement Pierrot VS Poète est si fréquent sous des formes diverses qu'il est difficile de ne pas penser que Verlaine rapporte sa propre métamorphose. Le pierrot fantôme est le dernier avatar (=transformation) du poète déclinant, qui parle de lui en parlant d'un autre. [...]
[...] Ses yeux sont deux grands trous où rampe du phosphore Et la farine rend plus effroyable encore Sa face exsangue au nez pointu de moribond. XIXe siècle, Verlaine Pierrot in Jadis et Naguère. (1884) Idée Générale : Dans Jadis et Naguère, personnage traditionnel de la Commedia dell'arte Pierrot donne son nom à un sonnet présentant une métamorphose de celui qui incarne aussi la gaieté et l'insouciance. A la place de la silhouette légère, le pierrot présenté illustre si pitoyablement la tristesse et l'angoisse qu'on le croirait porteur de tous les doutes et de toutes les obsessions du poète. [...]
[...] Le pronom personnel de la première personne du pluriel nous semble élargir l'interprétation et l'inscrire dans une temporalité différente : Non plus dans un moment présent mais dans un temps présent, une époque. La transformation du pierrot perçue par l'auteur touche alors un plus large public et le Pierrot serait lui-même porteur de toute la tristesse ambiante, celle a laquelle sont particulièrement sensibles les poètes dit maudits Un personnage portant les angoisses du poète, homme et artiste. Le pierrot donne l'image d'un être balloté par les circonstances et incapable de s'exprimer : - La subordonnée relative au vent froid qui l'emporte (v.6) est familière à Verlaine. [...]
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