Document contenant une explication en trois parties du poème de Verlaine, L'Amour par terre extrait du recueil Fêtes galantes, accompagnée du texte. Le poème L'Amour par terre, composé de quatre quatrains d'alexandrins aux rimes embrassées, se situe à la fin du recueil et est marqué par la mélancolie et le dégrisement du " je " condamné à la solitude. Il met en scène deux personnages retrouvant une statue de marbre représentant Cupidon brisée par les assauts d'un vent violent. L'analyse est fondée sur des outils linguistiques précis. Elle sera très utile pour une étude orale du texte au bac de français et pourra également servir de support à un commentaire composé du texte.
[...] Ce poème est lyrique en ce qu'il rend compte de la souffrance du moi. La ponctuation expressive (on compte sept exclamations) renforce l'émotion du locuteur tout comme la répétition de Oh ! c'est triste ! v et v. 13) et la paronomase : triste artiste et 7). Le lexique employé : fatal mélancoliques chagrin profond dolent tableau atteste également de la peine ressentie. III) la solitude L'enfermement : On peut remarquer la distance qui sépare les deux personnages. Le nous qui les réunissait a disparu. [...]
[...] C'est donc parce que le poète a chargé la statue de significations symboliques, et a transféré une illusoire stabilité du sentiment sur elle que sa disparition l'affecte. Il prend conscience de ce qu'il avait voulu se cacher jusqu'alors : le sentiment amoureux est éphémère et illusoire et sa solitude est donc inéluctable. [...]
[...] Le transfert des sentiments sur la statue. La statue prend en charge plusieurs significations. Un symbole traditionnel de l'amour : Une sculpture assez ordinaire qui représente Cupidon, dieu de l'amour. Elle se trouve dans un parc sur son piédestal le poème fait allusion au créateur le nom de l'artiste L'allusion à l'arc et au sourire montre qu'il s'agit d'une représentation traditionnelle de Cupidon qui tire ses flèches et rend les couples amoureux, c'est une vision de l'amour romanesque. Un sentiment fort et idéalisé : L'amour est sacralisé (majuscule à Amour de plus le marbre est une matière solide. [...]
[...] Le papillon, petit insecte, suffit à détourner son regard alors que l'allée est jonchée de débris preuve que contrairement au poète, et à ce que laissait penser le nous fit songer la destruction de la statue et son résultat ne l'a pas affectée : elle n'a pas transféré ses sentiments sur elle. C'est donc une femme attiré par le superficiel et incapable de comprendre l'autre. La communion des esprits est vue comme illusoire et impossible : l'adjectif fatal associé à l'avenir solitaire le montre. Le chiasme phonétique dans solitaire et fatal contribue à associer étroitement les deux adjectifs. Conclusion. [...]
[...] La nostalgie : L'emploi des temps est significatif dans ce poème : on passe de l'imparfait souriait et du passé simple fit dans le premier quatrain, au présent d'énonciation dans la suite du poème. Ce retour sur le passé exprime la nostalgie du poète. Le passé est en effet placé sous le signe de la communion des pensées (dans nous fit tant songer le nous inclut les deux personnages) et de la joie souriait malignement alors que le présent marque la fin du sentiment amoureux. Par ailleurs, dans le premier quatrain Amour rime avec un jour et signale que le sentiment est éphémère. [...]
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