Mise en scènes des personnages de la réalité
Ce sont des "donneurs de sérénades" et de "belles écouteuses" mais leurs propos sont anodins, fades. Le poète ne prend pas part à la conversation et se contente d'écouter. "les propos fades" renforcent le côté frivole des "belles écouteuses" qui peuvent à la fois écouter les "sérénades" et les "propos fades" (...)
[...] Le " bleu " de leurs " molles ombres " dont il est question est le bleu de Watteau, pas un bleu franc mais une vague coloration bleutée produite par le clair-obscur de la nuit éclairée par la lune. La réalité des personnages est comme dissoute dans leurs ombres à la couleur étrange et aux formes incertaines. II- La Musique Le poème s'ouvre et se termine sur deux évocations sonores "sérénades», "la mandoline jase". Même le décor est musicalisé avec " les ramures chanteuses A la quatrième strophe, la fête bat son plein, les invités " tourbillonnent dans l'extase " créé par la musique de la mandoline. [...]
[...] " les propos fades " renforcent le côté frivole des " belles écouteuses " qui peuvent à la fois écouter les " sérénades " et les " propos fades - Mise en scène de personnages de composition Si la strophe 1 avait laissé les personnages dans l'anonymat, quatre noms apparaissent dans la 2ème strophe, Tircis, Aminte, Damis, Clitandre, tous d'amoureux transis que l'on rencontre dans la littérature pastorale ou la comédie italienne. Verlaine les affectionne et présente ces bergers, soupirants et autres pantins, au fur et à mesure de sa ronde. Dans la réalité, ils n'ont pas d'existence, ils symbolisent des rôles d'amoureux stéréotypés. [...]
[...] Le lecteur imagine qu'elles ne peuvent être que frivoles et qu'il s'agit d'une fête galante. - Un langage de la fête On ne sait pas exactement ce que disent les personnages, mais leurs propos sont fades et confirment la critique qui apparaissait dans les deux premiers vers. Les propos fades renvoient aux sérénades pour renforcer le coté frivole des " belles écouteuses Verlaine ne s'implique pas dans son poème, il peint avec des mots la paradoxale irréalité de la scène. [...]
[...] La mandoline, associée aux chansons d'amour, devient le symbole d'un monde harmonieux et fugitif. - La musique comme thème majeur Dans ce poème de quatre quatrains écrits en heptasyllabes (vers de 7 syllabes) avec seulement des rimes féminines, il y a le souci chez Verlaine d'incorporer dans une structure musicale des termes qui rappellent la musique " les donneurs de sérénades " les belles écouteuses " sous les ramures chanteuses " la mandoline jase Le poème contient trois phrases (vers 9-16) et plus on progresse dans le poème, plus le rythme s'accélère. [...]
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