Les Fêtes galantes ont été publiées en 1869. Il s'agit du second recueil poétique de Verlaine, dans lequel le poète s'inspire directement de peintres comme Watteau, orientés vers les plaisirs frivoles de la société élégante du 18e siècle.
Le poème étudié est « L'enterrement », qui marque bien l'attachement de Verlaine aux poètes symbolistes (Baudelaire, Rimbaud) et à la possibilité nouvelle en poésie de ne pas écrire uniquement sur des sujets classiques, élevés, voire « nobles » (...)
[...] Cela permet de construire une satire sociale par la poésie : - d'abord, les croque-morts sont ivres : leur nez est rougi par les pourboires Le jeu sur ce terme donne un effet comique, car il faut l'entendre au premier sens du terme. - ensuite, la scène montre que de nombreuses personnes profitent de la mort. Le sonnet s'achève bien sur les héritiers resplendissants ; quant au prêtre, on ne voit pas bien pourquoi sa spiritualité le mènerait à l'allégresse allègrement - les discours sont concis alors qu'il devrait s'agir de la partie la plus importante de la cérémonie, pour louer le défunt - par opposition, les héritiers ont le cœur élargi au lieu du cœur serré. [...]
[...] Conclusion Cette cérémonie est donc présentée comme un véritable spectacle comique social. Cynisme, satire et réalisme se mêlent dans ce sonnet qui se moque ouvertement de la tradition. Certains critiques ont émis l'hypothèse d'une influence directe d'Arthur Rimbaud, plus connu pour sa férocité et son cynisme que Verlaine. [...]
[...] Verlaine, Fêtes galantes L'enterrement Introduction Les Fêtes galantes ont été publiées en 1869. Il s'agit du second recueil poétique de Verlaine, dans lequel le poète s'inspire directement de peintres comme Watteau, orientés vers les plaisirs frivoles de la société élégante du 18e siècle. Le poème étudié est L'enterrement qui marque bien l'attachement de Verlaine aux poètes symbolistes (Baudelaire, Rimbaud) et à la possibilité nouvelle en poésie de ne pas écrire uniquement sur des sujets classiques, élevés, voire nobles C'est pourquoi le sonnet peut apparaître très provocateur en faisant la satire d'un enterrement, bien loin de la mélancolie habituelle de Verlaine. [...]
[...] - la famille du défunt n'est jamais désignée en termes affectifs. Rien n'indique un quelconque lien de parenté ou de douleur liée à cette position familiale. - bien au contraire d'ailleurs, seuls les liens liés au domaine financier sont évoqués par des images, par les mots resplendissants ou gloire qui semblent déjà annoncer le reflet des pièces d'or de l'héritage II/ Une description à deux niveaux Une mise en scène théâtrale L'enterrement évoque un véritable spectacle. Le poème s'intéresse beaucoup aux couleurs, aux sonorités, aux gestes et descriptions. [...]
[...] - Dès le premier vers du sonnet, Verlaine paraît vouloir nous provoquer : Je ne sais rien de gai comme un enterrement ! Sa déclaration paraît totalement farfelue, peut-être même choquante pour certains lecteurs. Pour autant, il n'hésite pas à insister un peu plus loin : Tout cela me paraît charmant, en vérité ! - Il insère par son écriture une alternance de termes positifs et de termes liés au deuil : par exemple, chaque étape de la cérémonie est associée à un comportement plus gai. [...]
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