Après l"âme tremblante" des Ingénus, après les "mélancoliques pèlerins" du Faune, la danse macabre de Colombin et le "silence" pesant de En Sourdine on arrive à Colloque Sentimental (...)
[...] Enfin, une dernière strophe sert d'épilogue équivoque à cette scène de retrouvailles macabres. Marquer plus nettement les mouvements (même si c'est effectivement plus léger dit ainsi).Ce poème semble donc être celui du désenchantement, il marque l'échec de l'évasion féerique des fêtes galantes et met un terme à l'assombrissement progressif du recueil. Il faut que votre problématique pose une question (une tension, entre sens et forme, par exemple), ici c'est trop affirmatif, cela n'ouvre pas suffisamment sur une explication que la creuse et y répond. [...]
[...] D'abord, la communication ne s'établit plus sur un pied d'égalité, l'un conserve le tutoiement amoureux "Te souvient-il " alors que l'autre adopte le vouvoiement, qui crée la distance. D'ailleurs cette tournure classique en insiste sur la préciosité du ton qui est employé par le premier interlocuteur qui évoque même une extase passé (amour mystique, fusion et béatitude des amants). Mais ils sont devenus des étrangers puisque le deuxième interlocuteur affirme avoir oublié leur amour passé. Il y a un désintérêt encore plus profond que le " non catégorique et conscient. [...]
[...] Dans les solitudes glacées des lendemains de fête, ce poème offre une image d'autant plus effroyable et désespérée de l'amour que le couple n'éprouve plus rien. Le néant de la passion, voilà qui touche davantage que le cri de la détresse, de l'abandon. L'amour devient une chimère. Le titre est donc paradoxal puisqu'on ne s'attendait pas à une vision pessimiste de l'amour, un amour que ne semble pas résistait au temps et à l'oubli. Verlaine, loin d'être sentimental dénonce l'illusion des sentiments durables et de l'amour éternel. Il exploite ici la veine macabre de la poésie symboliste et rappelle Baudelaire. [...]
[...] On peut donc supposer une sorte d'hésitation, d'indécision qui correspond bien au sens du vers 4 qui dit que l'on entend à peine leurs paroles De plus cette parole hésitante est accentuée par le fait que les corps des amants eux-mêmes sont ambigus : Sont-ils vivants ou morts ? Plus précisément ils sont à la fois cadavres (yeux morts, lèvres molles) et spectres d'où une ambiguïté qui se retrouve aussi pour finir dans le temps. En effet l'usage du passé composé et de la locution adverbiale tout à l'heure réfère à un moment indéterminé qui montre une temporalité incertaine. Comme souvent chez Verlaine, nous sommes dans l'indécis, le fugitif, l'impalpable. [...]
[...] Les sentiments qu'il aborde dans son recueil sont peut-être à rapprocher de la perte d'Elisa, la femme qu'il aimait ; ce qui expliquerait sa vision pessimiste de l'amour, sentiment qui ne pourrait pas être vaincu pleinement et durablement. Un peu faible comme ouverture : trop attendu, et trop vague. Correction de mon professeur de faculté : Langue. Un certain nombre de fautes d'étourderie, dans un ensemble correct et bien écrit : relisez-vous mieux. Méthode. C'est assez bien. Pour faire encore mieux, plus efficace et plus convaincant : choisir une problématique vraiment problématique, qui ne soit pas une idée trop générale de la poésie de Verlaine, et terminer chaque analyse de mouvement par une conclusion partielle synthétique. Analyse. [...]
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