Par quel type de chute se termine cette nouvelle ?
Cette nouvelle ne s'achève pas par une chute par coup de théâtre (ou retournement), ni par une chute par indécision, mais par une chute par éclaircissement, puisqu'on comprend soudain que le petit garçon est finalement recueilli par une amie de la famille, Mme Bufferand, à cause de l'arrestation de ses parents. La mère a en effet été arrêtée pendant la promenade de son époux et de son fils, et le père l'a été quand il a tenté de retrouver sa femme à la gare : "il cherchait à apercevoir sa femme dans le compartiment, ils l'ont reconnu." (l.122-123) (...)
[...] Il se demanda si cette fois-ci on s'assiérait. Le rocher de pierre carrée s'approchait et le petit garçon se demandait si on s'assiérait. Il avait un peu peur qu'on ne s'assît pas. Un petit peu peur, vraiment, de la vraie peur. Il tira doucement sur la main de son père quand ils furent tout près. Heureusement papa se laissa tirer et ils s'assirent. Ils ne dirent rien, mais souvent, assis sur cette pierre, papa ne disait rien. Quelquefois seulement (quand il faisait très chaud) : Ouf ! [...]
[...] Heureusement, disait la dame, heureusement que madame Bufferand était là. (l.119-120) Quelle stratégie narrative met en œuvre l'auteur pour créer cet effet de surprise ? Pour ménager l'effet de surprise, l'auteur adopte tout d'abord le point de vue interne : il choisit de raconter ce que perçoit le petit garçon et le lecteur est ainsi placé dans la même situation d'incompréhension que le garçon, avant la révélation finale grâce aux paroles entendues par ce dernier : 4 Le petit garçon se leva et mit son oreille contre le trou de la serrure, qui était juste à sa hauteur en se hissant sur la pointe des pieds. [...]
[...] De plus, espace et temps sont concentrés : les lieux se limitent au chemin de la promenade et à la maison de Mme Bufferand et l'histoire tient en deux journées. Le récit comporte en outre peu de passages descriptifs et est presque tout entier dévolu à l'action, comme on le constate aux nombreux verbes d'actions : Il prit son petit garçon sous les aisselles et il le souleva jusqu'à son visage et l'embrassa deux fois sur les joues, et il le remit par terre et dit d'une voix ferme : Allons Ils se remirent en route. [...]
[...] Le petit garçon trouva ça drôle. Bien sûr qu'elle coulait depuis longtemps. Elle coulait déjà la première fois qu'ils étaient venus. D'ailleurs on n'aurait pas fait un pont s'il n'y avait pas eu d'eau. Et quand ton petit garçon à toi, dit papa, aura une grande barbe blanche, elle coulera encore. Elle ne s'arrêtera jamais de couler, dit papa en regardant l'eau. C'est une pensée reposante, dit encore papa, mais, ça se voyait, ce n'était pas pour son petit garçon, c'était pour lui-même. [...]
[...] Maman avait mis un pot de géranium à la fenêtre de la cuisine, comme chaque fois que papa sortait. C'était un peu drôle. Il faisait beau, il y avait des nuages, mais informes et tout effilochés, on n'avait pas envie de les regarder. Alors le petit garçon regardait le bout de ses petits souliers qui chassaient devant eux les graviers de la route. Papa ne disait rien. D'habitude il se fâchait quand il entendait ce bruit-là. Il disait Lève tes pieds ! [...]
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