Vercors de son vrai nom Jean Bruller, né le 26 février 1902 à Paris, mort le 10 juin 1991 à Paris, est un écrivain, résistant durant la seconde Guerre mondiale, et illustrateur français. En juillet 1944, il écrit une nouvelle du nom de l'Impuissance et l'écriture de celle-ci correspond avec un important soulèvement de résistants en France suite à l'Occupation allemande. Le passage étudié se trouve quelques paragraphes avant la fin dans la nouvelle. Renaud Houlade, grand ami du narrateur, justifie ses actes précédemment accomplis.
En effet il vient juste de perpétuer un autodafé avec ses oeuvres d'art si durement amassées au cours de sa vie. Il exprime, au cours de ce passage, son énervement face aux actes commis par les nazis, (il faut préciser qu'il vient d'être mis au courant de la mort d'un de ses amis et de la tragédie d'Oradour sur Glane), et face au manque de réaction de la société qui selon lui est trop individualiste. Son discours suscite une multitude de sentiments et peux se rapprocher d'un discours satirique (...)
[...] Vercors essaye par différents moyens de persuader la population que des horreurs sont commisses et qu'elles doivent cesser par leur soulèvement. Renaud prononce ici un discours qui reflète aussi bien qu'il suscite des sentiments qu'ils soient de Renaud, du narrateur ou du lecteur. Il est aussi lourd d'implicite : il dresse ici un portrait satirique de l'homme et de la société et reflète les pensées de Vercors en adressant ici à la population un appel à la résistance. Ce texte est un formidable exemple de double énonciation : Renaud s'adresse au narrateur et justifie ses actes, Vercors s'adresse au lecteur et l'encourage à prendre part à la résistance et à venir grossir les rangs de ces organisations clandestines dont le seul but est de faire cesser toutes les atrocités et de libérer la France. [...]
[...] Pour résoudre les problèmes, voici la seule solution qu'il conseille. Il est évident qu'il faut chercher derrière cette phrase et ne pas seulement se borner au simple arrêt de lecture. Vercors à travers les paroles de Renaud cherche à faire comprendre que ce ne sont pas des petites mesures qu'il faut adopter pour résoudre les maux de la société mais de grandes réformes voire une révolution qui mettrait fin à pas mal d'horreurs, du moins en France. C'est donc un appel au changement que prononce Vercors à travers le discours d'un de ses personnages de nouvelle Renaud Houlade. [...]
[...] L'emploi de questions rhétoriques, figure principale de l'argumentation persuasive, telles que : Et tout ça qu'est-ce que c'est ? ou Pour quoi faire permet à Renaud de susciter des sentiments chez le narrateur et chez le lecteur. Ce dernier quand il lit ce texte n'a d'autre choix que de ressentir de l'horreur, du dégoût et peut le pousser à se rebeller. L'analyse des pronoms personnels permet de confirmer cette visée argumentative. En effet Renaud utilise dans son discours la deuxième personne du singulier tu quand il s'adresse au narrateur. [...]
[...] Il exprime, au cours de ce passage, son énervement face aux actes commis par les nazis, (il faut préciser qu'il vient d'être mis au courant de la mort d'un de ses amis et de la tragédie d'Oradour sur Glane), et face au manque de réaction de la société qui selon lui est trop individualiste. Son discours suscite une multitude de sentiments et peux se rapprocher d'un discours satirique. Ce discours reflète la violence de Renaud et l'état de colère dans lequel il se trouve lors de ses paroles. [...]
[...] Les sentiments sont donc les maîtres mots de ce discours prononcé par Renaud. Sentiments ressentis par Renaud tout d'abord avec son incroyable violence, puis par le narrateur et les lecteurs grâce aux procédés de la persuasion. Mais toutes les facettes de ce texte ne sont pas aussi flagrantes et relèvent surtout de l'implicite. Ce discours, énoncé par Renaud, relève de la satire par certains endroits et révèle une critique habilement formulée contre les hommes qui commettent des horreurs tels que les nazis et contre ceux qui restent sans rien faire devant l'atrocité de ces actes. [...]
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