Vendredi ou les Limbes du Pacifique, pages 53-55, Michel Tournier, 1972, doute cartésien, personnalité, construction de l'homme, caverne de Platon, perception de la réalité, imagination, conscience de soi
Chaque humain au cours de sa vie se pose des questions sur son existence, sa conscience des choses pour réaliser s'il est dans la réalité ou dans un rêve. Que ce soit des philosophes de l'Antiquité comme Platon avec l'allégorie de la caverne dans "La République" ou plus récemment le film de science-fiction des Wachouski "Matrix", le doute est essentiel pour savoir son existence, la prise de conscience de la réalité. Toutefois, le déclencheur pour savoir si l'homme vit dans un rêve ou dans une réalité vient-il de lui-même ou est-ce à l'homme de le provoquer ?
[...] Donc, autrui ne peut pas être la solution pour savoir si nous vivons dans le réel. La solitude altère la relation aux choses. En effet, sans la présence d'autrui, seul son point de vue compte, ce qui est problématique, car il n'aura jamais quelqu'un pour confirmer ou réfuter ses idées, ses expériences. Il n'aura donc qu'un seul point de vue. Comment savoir la vérité dans cette condition ? Autrui permet d'apporter de l'objectivité à la perception de la réalité selon Tournier. [...]
[...] Vendredi ou les Limbes du Pacifique, pages 53-55 - Michel Tournier (1972) – Le doute cartésien est-il véridique ? Chaque humain au cours de sa vie se pose des questions sur son existence, sa conscience des choses pour réaliser s'il est dans la réalité ou dans un rêve. Que ce soit des philosophes de l'Antiquité comme Platon avec l'allégorie de la caverne dans La République ou plus récemment le film de science-fiction des Wachouski Matrix, le doute est essentiel pour savoir son existence, la prise de conscience de la réalité. [...]
[...] En effet, Tournier se met à douter puisqu'il affirme « et ma solitude n'attaque pas que l'intelligibilité des choses. Elle mine jusqu'au fondement même de leur existence ». Descartes prouve la faiblesse de l'imagination face à la rationalité en donnant l'exemple du polygone aux 1000 cités qu'il est impossible d'imaginer, mais qui peut être vrai et réalisable. À la manière de Descartes d'une certaine manière qui affirme que la science de son époque est remplie d'erreurs et de préjugés, le héros vit, quant à lui, sur une île déserte, perdu entre la réalité et l'imagination. [...]
[...] La construction de l'homme est un système dans lequel chaque élément joue un rôle, modifié ou perturbé. Ce qui explique la métaphore de l'échafaudage complexe autour de chaque homme. La relation à autrui est, selon Tournier, vitale, à l'image de la sève pour les arbres. Sans autrui, cela créerait des fissures, des manques et amènerait l'homme à sa décrépitude. De fait, l'autre est comme un miroir par lequel l'homme se développe et construit sa conscience humaine progressivement. L'homme ne peut donc exister sans les autres et serait enchainé à la vision d'autrui. [...]
[...] Le héros souhaite garder son humanité en doutant et en prenant conscience des choses et des conséquences de ses actions. S'il ne pouvait plus le faire, alors il deviendrait fou et régresserait à l'état d'animal, vivant dans l'immédiateté. Pour conclure, selon Tournier, les autres sont indispensables pour prendre conscience de soi ainsi que la remise en doute permet de prouver la conscience. Finalement, tout ce travail de doute, de remise en question, de recherche de l'autre pour prouver son existence, ne pas altérer sa personnalité est-il nécessaire ? [...]
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