Commentaire composé sur le chapitre 6 de la Partie I de Bel-Ami de Maupassant. Il s'agit de l'extrait de Norbert de Varenne.
[...] "J'en ai toujours, mon enfant, et vous en aurez autant que moi dans quelques années. La vie est une côte. Tant qu'on monte, on regarde le sommet, et on se sent heureux ; mais, lorsqu'on arrive en haut, on aperçoit tout d'un coup la descente, et la fin qui est la mort. Ça va lentement quand on monte, mais ça va vite quand on descend. A votre âge, on est joyeux. On espère tant de choses, qui n'arrivent jamais d'ailleurs. [...]
[...] Dans le royaume des aveugles les borgnes sont rois. Tous ces gens-là, voyez-vous, sont des médiocres, parce qu'ils ont l'esprit entre deux murs, - l'argent et la politique. - Ce sont des cuistres, mon cher, avec qui il est impossible de parler de rien, de rien de ce que nous aimons. Leur intelligence est à fond de vase, ou plutôt à fond de dépotoir, comme la Seine à Asnières. c'est qu'il est difficile de trouver un homme qui ait de l'espace dans la pensée, qui vous donne la sensation de ces grandes haleines du large qu'on respire sur les côtes de la mer. [...]
[...] "Il arrive un jour, voyez-vous, et il arrive de bonne heure pour beaucoup, où c'est fini de rire, comme on dit, parce que derrière tout ce qu'on regarde, c'est la mort qu'on aperçoit. "Oh ! Vous ne comprenez même pas ce mot-là, vous, la mort. A votre âge, ça ne signifie rien. Au mien, il est terrible. "Oui, on le comprend tout d'un coup, on ne sait pas pourquoi ni à propos de quoi, et alors tout change d'aspect, dans la vie. Moi, depuis quinze ans, je la sens qui me travaille comme si je portais en moi une bête rongeuse. [...]
[...] Le passage étudié se situe au chapitre 6. Le héros, Georges Duroy, sort d'un dîner chez les Forestier et s'apprête à rentrer chez lui lorsque Norbert de Varenne lui demande s'il peut faire quelques pas avec lui. Nous nous proposons d'étudier, sous la forme d'une lecture méthodique, successivement : le cadre spatio-temporel, la critique des mœurs politiques et le thème de la mort Le cadre spatio-temporel Le lieu où se situe de ce passage se trouve être Paris. Mais un Paris "presque désert", dans "une nuit froide On notera l'étendue du champ lexical du froid ("terre gelée", "souffles glacés", etc. [...]
[...] "Oui, elle m'a émietté, la gueuse, elle a accompli doucement et terriblement la longue destruction de mon être, seconde par seconde. Et maintenant je me sens mourir en tout ce que je fais. Chaque pas m'approche d'elle, chaque mouvement, chaque souffle hâte son odieuse besogne. Respirer, dormir, boire, manger, travailler, rêver, tout ce que nous faisons, c'est mourir. Vivre enfin, c'est mourir Synthèse : Norbert de Varenne) Guy de Maupassant est né à Fécamp en 1850 et mort en 1893. [...]
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