Vanessa Bell, Duncan Grant, une relation particulière, David Garnett, Clive Bell, peintre Duncan Grant
C'est une journée claire de l'hiver 1918. Dans la vieille ferme au toit de tuiles plates, quatre vieux amis sont attablés. La peintre Vanessa Bell, son mari Clive Bell, son ancien amour le critique d'art Roger Fry et l'homme dont elle partage au moins une partie du quotidien, le grand peintre Duncan Grant. L'amant de Duncan, David Garnett, que tout le monde appelle Bunny et qui aime beaucoup l'amour et sa propre personne, aurait dû être là mais il passe la soirée à Londres.
[...] Vanessa Bell : Les années Duncan Grant La curieuse étape de la relation de Vanessa Bell avec Duncan Grant commence par un bain qu'elle prit en sa présence. La scène se passait en novembre 1911. Le mariage de Vanessa avec Clive Bell s'était peu à peu transformé en une amitié cordiale. Roger Fry n'était pas seulement son amant, mais aussi un critique d'art vital pour son travail d'artiste et une sorte de muse. Je crois que tu as un effet extraordinaire sur le travail des gens, dit- elle à Roger. [...]
[...] Il n'était pas clair pour elle que Duncan avait des relations sexuelles avec de jeunes hommes. J'aurais bien sûr dû poser des questions ; mais on m'avait dit la vérité si souvent que je pensais devoir la connaître, écrivit Angelica dans ses mémoires, Trompeuse gentillesse. J'avais eu un lavage de cerveau au point que je n'avais plus d'esprit personnel. Pendant cette période de grande tension, Vanessa continuait de recevoir des lettres de Julian. Il pensait que conduire une ambulance était une contribution importante au combat contre le fascisme. [...]
[...] Dans ses descriptions de son enfance comme dans celles de son frère Quentin, qui écrivit abondamment sur le sujet, flotte un air d'enchantement mielleux, comme s'ils étaient drogués. Le secret avait créé une insécurité fondamentale, un environnement émotionnellement chargé qui leur était extrêmement troublant. Je vois maintenant, écrit Angelica, que mon enfance était un paradis précaire, comme un berceau jeté sur un nuage. IV. La mort de Julian Bell En 1936, Julian Bell partit pour l'Espagne rejoindre le combat contre le fascisme en tant que chauffeur d'ambulance. Vanessa était terrifiée à l'idée que quelque chose puisse lui arriver. [...]
[...] Duncan était un de ces hommes qui ne perçoivent pas les choses qui ne sont pas utiles à percevoir. Une nuit, Vanessa attendait qu'il quitte une des soirées déguisées organisées chez Ottoline Morrel, et elle le vit embrasser une femme violoniste qui s'appelait Jelly D'Arani dans l'escalier. Elle prit brusquement ses affaires et courut se réfugier dehors, dans l'obscurité de la rue plongée dans la nuit. Duncan ne pouvait pas manquer de la voir de là où il se trouvait. [...]
[...] Mais il était aussi moins brillant que les autres. Virginia l'avait baptisé du sobriquet de perruche du fait de sa vanité et de son plumage et de son bavardage. Comme Vanessa, Clive était intéressé dans la peinture et dans la critique d'art, et il l'aidait à s'occuper du Club du Vendredi qui se réunissait chaque semaine pour discuter des idées nouvelles dans le monde de l'art. Les jeunes sœurs Stephen, Vanessa et Virginia, se situaient au centre d'un groupe d'écrivains en herbe, d'intellectuels et d'artistes qui allaient plus tard être baptisés groupe de Bloomsbury Ce cercle d'amis comprenait le très excentrique Lytton Strachey et l'économiste en devenir John Maynard Keynes. [...]
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