Valeurs héroïques, La Princesse de Clèves, Mme de Lafayette, Cid, Corneille, corpus de documents, courage, sincérité, dignité, littérature française, Rodrigue et Chimène
Au travers du corpus composé de deux extraits de La Princesse de Clèves de Mme de Lafayette et du Cid de Corneille, nous nous demanderons quelles valeurs héroïques ces textent mettent-ils en exergue ? Nous analyserons tout d'abord la présence du courage dans ce corpus, puis nous évoquerons une de ces valeurs héroïques qui est la sincérité, pour enfin terminer sur l'étude de la dignité dans ces trois textes.
[...] Au travers du corpus composé de deux extraits de La princesse de Clèves de Mme de Lafayette et du Cid de Corneille, nous nous demanderons quelles valeurs héroïques ces textent mettent-ils en exergue ? Nous analyserons tout d'abord la présence du courage dans ce corpus, puis nous évoquerons une de ces valeurs héroïques qui est la sincérité, pour enfin terminer sur l'étude de la dignité dans ces trois textes. Nous pouvons percevoir le courage dans le personnage de Rodrigue, qui renonce à vivre son amour avec Chimène, au point même de lui demander la mort : « Sauve ta renommée en me faisant mourir». [...]
[...] Il faut faire preuve de bravoure pour oser avouer quelque chose, et encore plus lorsqu'il s'agit d'infidélités Nous nous devons cependant de replacer les choses dans leur contexte historique, rendant alors l'aveu de Madame de Clèves encore plus difficile. De même, dans l'aveu à l'amant, la Princesse de Clèves fait preuve de courage pour avouer ses sentiments : « Je ne ferais plus votre bonheur, je vous verrais pour une autre comme vous auriez été pour moi ». On peut cependant rapprocher cet extrait du Cid puisque tout comme Chimène, Madame de Clèves refuse de vivre son amour avec son amant, par respect pour son défunt mari. [...]
[...] Bien que cet aveu ne soit pas totalement direct et explicite, Madame de Clèves fait preuve d'exactitude envers son mari. De même, cette jeune femme fait preuve de justesse puisqu'elle ose avouer à son amant qu'elle ne peut l'aimer, de peur qu'il ne soit tenté par d'autres conquêtes : « Néanmoins, je ne saurais vous avouer, sans honte, que la certitude de n'être plus aimée de vous comme je le suis, me paraît un si horrible malheur [ ] ». [...]
[...] En définitive, on peut rapprocher ces extraits par des personnages principaux qui ont des valeurs et qui s'y tiennent, au prix de certains sacrifices, pour rester dignes. Les extraits du Cid et de La Princesse de Clèves véhiculent des valeurs héroïques que l'on pourrait qualifier de chevaleresques, telles que le courage, la sincérité et la dignité. Les personnages principaux veulent se tenir à ces valeurs qui leur sont propres, au prix de sacrifices pouvant même aller jusqu'à la demande de mort. [...]
[...] On peut finalement rapprocher ces trois textes par l'aveu sincère d'un amour impossible : Chimène et Rodrigue, la Princesse de Clèves et son mari, et la Princesse de Clèves à son amant. La dignité est enfin une valeur que l'on pourrait qualifier de chevaleresque, très présente au travers de ces trois textes de corpus. Dans Le Cid, Rodrigue veut garder sa dignité par la mort que lui donnera Chimène : « (Rodrigue) C'était m'en rendre indigne et diffamer ton choix » ou encore « Mais quitte envers l'honneur, et quitte envers mon père / C'est maintenant à toi que je viens satisfaire / C'est pour t'offrir mon sang qu'en ce lieu tu me vois ». [...]
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