André Breton, le « pape du surréalisme », mouvement qu'il a fondé en 1924 avec le Manifeste du surréalisme, est l'auteur du poème intitulé « l'Union libre », dans lequel il fait une description de sa femme. Breton réactualise ici la forme ancienne du blason. Le titre peut être interprété de diverses façons, union entre deux personnes sans mariage, ou bien union libre des mots.
Il s'agit pour nous de mettre en valeur les caractéristiques surréalistes de ce texte. Le poème est écrit en vers libres hétérométriques non rimés, caractéristique qui va de pair avec la libération du langage prônée par les surréalistes et la négation de la poésie classique et de ses règles.
[...] L'Union libre d'André Breton, un poème surréaliste André Breton, le pape du surréalisme mouvement qu'il a fondé en 1924 avec le Manifeste du surréalisme, est l'auteur du poème intitulé l'Union libre dans lequel il fait une description de sa femme. Breton réactualise ici la forme ancienne du blason. Le titre peut être interprété de diverses façons, union entre deux personnes sans mariage, ou bien union libre des mots. Il s'agit pour nous de mettre en valeur les caractéristiques surréalistes de ce texte. [...]
[...] Elle est un miroir multiplié dans lequel se reflète le monde, un médium qui permet à l'homme d'accéder à la surréalité. [...]
[...] Le poème est écrit en vers libres hétérométriques non rimés, caractéristique qui va de pair avec la libération du langage prônée par les surréalistes et la négation de la poésie classique et de ses règles. Le poème présente également un aspect incantatoire par la récurrence des anaphores qui rythment le texte : l'expression ma femme est ainsi mise en relief aux vers Le poète évoque sa femme sur tout l'ensemble du texte et elle en est l'unique sujet. On retrouve au vers 9 le thème de la femme-objet à la langue de poupée qui ouvre et ferme les yeux avec une idée de mécanisme dans les mouvements oculaires qui suggèrent quasiment une machine. [...]
[...] Les métaphores nombreuses s'associent avec fluidité mais de manière inattendue cependant, ce qui fait penser à l'écriture automatique, procédé fréquent de l'écriture surréaliste. Par ailleurs, la femme est évoquée par des éléments naturels, comme le feu et l'eau. Ainsi, elle possède une chevelure de feu de bois des pensées d'éclairs de chaleur et des aisselles de nuit de la Saint- Jean (fête où le feu joue un rôle primordial) ; et, en même temps, elle a des bras d'écume de mer et d'écluse et des yeux d'eau pour boire en prison Les champs lexicaux du feu et de l'eau sont en opposition, l'un éteignant l'autre, et pourtant la femme semble les réunir. [...]
[...] Dans cette optique, le dernier vers est représentatif : elle a des yeux de niveau d'eau de niveau d'air de terre et de feu : la femme d'André Breton réunit à elle seule les quatre éléments et en est la synthèse. Ce poème rassemble plusieurs caractéristiques propres au surréalisme : la forme du poème est libérée de toute contrainte et les thèmes eux-mêmes sont surréalistes, comme ceux de la femme-objet, de la machine et de la monstruosité. Pour réinventer l'écriture et le processus de création littéraire, l'auteur libère le langage du carcan de la pensée rationnelle, en se livrant à des jeux verbaux fondés sur un poétique du hasard, mais non heurtée, les images se déployant avec fluidité. [...]
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