Flaubert est un écrivain du XIXème siècle surtout connu pour la force de son réalisme, son regard lucide sur la société et ses individus. Un coeur simple est la première nouvelle du recueil nommé Trois contes paru en 1877. L'histoire est assez triste et relate la vie d'une fille de campagne attirée par la religion et ses pratiques.
Problématique : de quelle manière Flaubert parvient-il à mêler l'esprit festif à la mort de l'héroïne ?
Nous verrons dans un premier temps, que Flaubert nous plonge dans une fête religieuse superficielle, puis nous traiterons de la mort de Félicité comme douce et simple (...)
[...] On peut alors penser que deux moments se superposent. La mort de Félicité tranche avec l'esprit festif, la mort est calme, douce et simple tandis que l'apparat de la fête expose la superficialité, la multitude et l'apparence. Flaubert décrit la mort de Félicité bien différemment de celle de son autre héroïne Madame Bovary. Dans le livre éponyme Madame Bovary, Emma meurt dans la souffrance du poison qu'elle a absorbé. Les détails sont très physiques, médicales mais aucune spiritualité n'est exposée comme dans notre passage. [...]
[...] Une sueur froide mouillait les tempes de Félicité. La Simonne l'épongeait avec un linge, en se disant qu'un jour il lui faudrait passer par là. Le murmure de la foule grossit, fut un moment très fort, s'éloignait. Une fusillade ébranla les carreaux. C'étaient les postillons saluant l'ostensoir. Félicité roula ses prunelles, et elle dit, le moins bas qu'elle put. - Est-il bien ! tourmentée du perroquet. Son agonie commença. [...]
[...] Un râle, de plus en plus précipité, lui soulevait les côtes. Des bouillons d'écume venaient aux coins de sa bouche, et tout son corps tremblait. Bientôt on distingua le ronflement des ophicléides, les voix claires des enfants, la voix profonde des hommes. Tout se taisait par intervalles, et le battement des pas, que des fleurs amortissaient, faisait le bruit d'un troupeau sur du gazon. Le clergé parut dans la cour. La Simonne grimpa sur une chaise pour atteindre à l'oeil-de-boeuf, et de cette manière dominait le reposoir. [...]
[...] Une mort simple 1. Une religion non plus de l'apparence Le vocabulaire est plus poétique, moins matérialiste, on peut relever des métaphores et comparaisons qui montrent la poétique du passage, ligne 14 une vapeur d'azur ligne 15 sensualité mystique ligne 17 dernier souffle On passe d'une scène matérielle et superficielle à une atmosphère spirituelle et simple. Nous sommes dans la chambre de Félicité, ligne 14 on peut lire dans la chambre de Félicité On remarque encore que la religion est extrêmement présente dans cette fin de passage. [...]
[...] La respiration se ralentit, elle converse son mouvement mais son amplitude diminue tout comme la fontaine s'épuise et l' écho disparait La mort est atténuée comme heureuse, on peut relever les termes, ligne 15 sensualité souriaient ligne 16 plus doux On pourrait croire que le prêtre rend un dernier hommage à la pieuse Félicité, les scènes se confondent mais il s'agit bien de deux scènes bien différentes. On note le mélange des deux scènes avec la ligne 8 Loulou, caché sous des roses ne laissait voir que son front bleu, pareil à des plaques de lapis Dans la scène de célébration païenne, le perroquet de Félicité fait irruption et on retourne à la ligne suivante à la fête religieuse. Il y a donc un entrecroisement des scènes. Conclusion : La mort de Félicité devient un moment simple et apaisé tandis que la fête retentie à l'extérieur. [...]
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