Cet épisode est développé très largement. C'est une aventure décisive grâce à laquelle il donne à l'action chevaleresque dimension supérieure et signification supérieure.
La Douloureuse Garde est un lieu maudit, maléfique. C'est le lieu des forces mauvaises, il s'agit d'une forteresse. Le terme douloureuse signifie funeste, il vient de doloros, ce qui apporte le malheur.
C'est le lieu de la souffrance. Avec Lancelot, elle est libérée de ses enchantements maléfiques et rebaptisée la Joyeuse Garde. Il transforme le monde car il le ibère des forces démoniaques (...)
[...] L'auteur du Lancelot connaît cet épisode. On retrouve le cimetière avec l'inscription. On le trouve ailleurs sous le nom d'âtre périlleux. C'est un lieu d'aventure chevaleresque. Il appartient aux vivants mais œuvre sur le monde des morts. C'est le lieu des démons. Cet épisode concentre les points principaux du destin de Lancelot. Le mot garde signifie forteresse. La douloureuse garde est donc le château funeste. Il deviendra le château joyeux lorsqu'il sera libéré de ses enchantements. Il y a deux volets. [...]
[...] Lancelot doit franchir des murs d'enceinte protégée par la coutume : vaincre 10 chevaliers, entrer dans la première enceinte pour aller à la deuxième. Il y a chevaliers de cuivre, dès qu'on le voit il s'écroule. Le seigneur s'enfuit. Dans sa première partie, Lancelot apparaît encore tributaire de la présence magique de sa dame. Il a trois écus : l'un avec trois bandes d'argent, un autre avec deux bandes d'argent et un dernier avec une seule bande d'argent. Il arrive devant la douloureuse garde. Il trouve un émissaire de la dame du lac. [...]
[...] C'est une invention de l'auteur mais il a des sources : c'est le chevalier de la charrette. Dans ce roman, il arrive près d'une église retirée mais habitée par un ermite qui guide Lancelot. Près de l'église, il y a un cimetière avec des tombes magnifiques. L'une est plus belle que les autres. Par curiosité, Lancelot visite le cimetière. C'est le lieu d'une épreuve où tous ont changé. Ce sont les tombes de l'élite de la chevalerie d'Arthur. Elles attendent leurs futurs occupants. [...]
[...] L'action est à l'intérieur et à l'extérieur de la douloureuse garde. Le deuxième volet est ajouté au premier sans avoir été prévu au préalable. La première présentation de la douloureuse garde est présentée par un dialogue entre Lancelot et une fille de la dame du lac. C'est une parenthèse informative assumée par le narrateur omniscient qui donne au lecteur des informations que le personnage ne possède pas. Le narrateur insiste sur la notion d'enchantements lorsqu'il en parle. Dans le deuxième volet, il y a des enchantements qui ne sont pas présentés ici. [...]
[...] Ce la renvoie à la formule Memento Mori (souviens- toi que tu dois mourir). C'est un rappel de la destinée les mortels. Les chevaliers sont mortels mais sont aussi voués, pour certains, à des destins exceptionnels. Une première réponse est dans le second volet de la douloureuse garde. Le mot enchantement vient d'incantation, proférer des paroles magiques. Cela provient du verbe incanter. C'est son équivalent. Les enchanteurs les lancent (exemple Merlin). Ses sortilèges et manifestations magiques sont senties comme diaboliques, mauvaises à l'époque médiévale. [...]
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