Bel-Ami, Maupassant, Du Roy, Homme-Dieu
Pour commencer la présence de la musique donne un caractère exceptionnel à la scène .L'extrait débute par l'évocation des orgues permettant de « célébrer la gloire des nouveaux époux ».Le terme « gloire » souligne d'une part la renommée qui accompagne Bel-Ami et sa femme mais lui donne aussi un caractère sacré puisque le mot étymologiquement, signifie par ailleurs « béatitude céleste ». Ainsi les orgues semblent-elles être à la fois un écho à l'enthousiasme de la foule mais aussi la manifestation d'une reconnaissance divine. Cette idée est confirmée par la description qui suit : « Tantôt elles jetaient des clameurs prolongées, énormes, enflées comme des vagues, si sonores et si puissantes qu'il semblait qu'elles dussent soulever et faire sauter le toit pour se répandre dans le ciel bleu ». L'accumulation initiale des adjectifs « prolongées, énormes, enflées », suivie d'une comparaison « comme des vagues » puis la répétition de l'adverbe d'intensité « si » suivi d'une hyperbole « faire sauter le toit pour se répandre dans le ciel bleu », donne à cette longue phrase une ampleur et une progression digne d'une narration épique, donnant implicitement à Du Roy le statut de héros. Aussi ces orgues semblent-elles annoncer la consécration divine de Bel-ami.
[...] Commentaire composé le triomphe de Bel-Ami Cette fin de roman donne à voir le triomphe de Georges Du Roy. Pour commencer la présence de la musique donne un caractère exceptionnel à la scène .L'extrait débute par l'évocation des orgues permettant de « célébrer la gloire des nouveaux époux ».Le terme « gloire » souligne d'une part la renommée qui accompagne Bel-Ami et sa femme mais lui donne aussi un caractère sacré puisque le mot étymologiquement, signifie par ailleurs « béatitude céleste ». [...]
[...] « plein » de reconnaissance pour la divinité qui l'avait favorisée ». Ainsi Du Roy, consacré par dieu, est-il également acclamé par tout un peuple, l'image des généraux victorieux romains. Nouvel homme-dieu, Du ROY est l'objet d'une reconnaissance générale et festive de la foule. La première mention de cette attitude des participants intervient juste après la fin de l'office : « Alors commença l'interminable défilé des assistants. Georges, affolé de joie, se croyait un roi qu'un peuple venait acclamer». [...]
[...] Aussi ces orgues semblent-elles annoncer la consécration divine de Bel-ami. En effet cette cérémonie, par son déroulement, adopte un caractère surnaturel confirmant le nouveau statut de Du Roy. Cette dimension est d'abord présente dans la phrase suivante : « Puis des voix humaines s'élevèrent, passèrent au –dessus des têtes inclinées ». Cette dernière précision personnifie les « voix humaines », capables, semble-t-il, de se déplacer dans les airs, tels des anges .Cette présence d'êtres non réels se confirme un peu plus loin : « l'Homme-Dieu, à l'appel de son prêtre, descendait sur la terre pour consacrer le triomphe de Georges Du Roy » Ici la périphrase « l'Homme-Dieu » désigne Jésus et fait de écho à la ressemblance de Bel-Ami qui paraît venir jusqu'à lui pour définitivement le reconnaître comme son alter ego. [...]
[...] Cette traversée triomphante de l'église est suivie du regard qu'il porte au loin et qui traduit son ambition : « Puis en relevant les yeux, il découvrit là-bas, derrière la place de la Concorde, la chambre des députés. Et il lui sembla qu'il allait faire un bond du portique de la Madeleine au portique du Palais-Bourbon. » Là encore la comparaison de Du Roy avec un général d'armée romain est possible par l'évocation d'un décor néo-classique avec le terme « portique ».Mais le plus important ici est la victoire que traduit cette pensée : maintenant qu'il est marié à Suzanne Walter tous les rêves sont possibles pour lui, y compris ceux d'un destin politique ambitieux. [...]
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