La Bête Humaine est un roman naturaliste de Zola, dans lequel il décrit le monde des trains et la vie de ceux qui y appartiennent. Juste avant ce passage, Jacques a failli tuer Flore, mais il a pris la fuite et se retrouve perdu dans la campagne ; il est à côté d'un tunnel et est témoin de l'arrivée du train et du meurtre. C'est un passage essentiel dans le déroulement du roman, car le meurtre conditionne plusieurs parties de l'histoire (...)
[...] C'est un passage essentiel dans le déroulement du roman, car le meurtre conditionne plusieurs parties de l'histoire. L'arrivée du train thème de la lumière et du feu champ lexical : "s'éclairer" ; "four" ; "s'embrasent" ; "éblouissement" . jusqu'à "coup de foudre" cette vision de feu et de lumière transcende l'univers traversé par le train, et donc l'univers où se trouve Jacques : cela va influer sur ses impressions. le feu et la lumière donne l'impression que la scène est éclairée par un projecteur : l'action est essentielle dans le déroulement du récit : Zola la met en valeur. [...]
[...] malgré l'intensité de la description, Zola formule deux hypothèses, mais ne donne aucun moyen au lecteur de savoir exactement laquelle des deux est la bonne : "peut-être une troisième personne, peut-être un écroulement de bagages" III- L'analyse L'analyse de Jacques n'est pas fiable : Jacques est troublé par l'incident avec Flore, et son propre penchant pour le meurtre fait qu'il n'est pas objectif : il n'est pas apte à analyser clairement ce qu'il voit, d'autant plus que la scène reste floue. cette incapacité à analyser ce qu'il voit et la rapidité de la scène vont accentuer son doute : il va finir par croire qu'il a imaginé toute la scène. Analyse du lecteur le lecteur connaît les évènements entre Roubaud, Séverine et Grandmorin : bien que la scène reste floue, il devine qu'il s'agit du meurtre de Grandmorin ; en revanche, il ne peut pas encore savoir si Séverine y participe ou si c'est "un écroulement de bagages" . [...]
[...] Zola donne une image floue, incertaine du train. le train symbolise le progrès : la lumière montre un futur lumineux, mais le feu est inquiétant = incertitude quant à l'avenir, et la vitesse montre qu'on se précipite dans le progrès. Zola donne une image très forte du train : il est personnifié en un personnage mythique, surréaliste : "bouche" ; "oeil rond" : personnage de feu ("incendie") on voit la scène à travers les yeux de Jacques : comme il est troublé et doute de ce qu'il voit, le lecteur lui aussi perçoit une image floue. [...]
[...] champ lexical de l'analyse et du doute montre que, à travers Jacques, le lecteur a des doutes sur certains points : "hésitait" ; "devait être" ; "affirmer" ; "il avait cru" ; . Cet extrait réunit les trois composantes essentielles du roman : les trains, la mort et la violence, et l'incapacité de Jacques à avoir un comportement normal. En associant ces trois composants, et en présentant l'évènement qui va tout bouleverser, ce passage démarre réellement la Bête Humaine. [...]
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