Le Tour d’écrou, La première apparition - Henry James

Thèmes abordés

Le Tour d'écrou, La première apparition, Henry James, gouvernante, silhouette, commentaire

Résumé du document

Le champ lexical de l'excès architectural : « incongrues » (l.131) , « crénelées » (l.132), « extravagance architecturales » (l.134-135), « prétentieuse » (l.137), « tarabiscotage » (l.137) , « pastiches » (l.138), « majestueux » (l.140) , « menaçantes » (l.141) crée une correspondance entre l'apparition et le cadre très étrange, disproportionné.

Extraits

[...] Mais pour elle qui est prise de stupeur, le temps s'est presque arrêté comme nous le prouve le champ lexical de la durée : bientôt (l.176), assez longtemps (l.174), le temps [ ] possibilités (l.181), a duré (l.179/181/184/187), pendant tout le temps (l.186), lentement (l.198). La pause montre que le temps d'écriture est plus long que le temps de l'action parce qu'il s'agit d'un moment décisif. Le temps semble suspendu grâce au champ lexical du silence : le silence (l.164/194), cessé de croasser (l.166), perdu toute voix (l.167), celui-ci accompagne l'apparition sans un bruit, comme si tout s'était éteint autour de ce phénomène. Le silence est si anxiogène qu'il en est assourdissant comme le prouve le paradoxe entre entendre (l.164) et silence (l.164). [...]

[...] La répétition d' en tête (l.122x2) représente son imagination qui s'incarne en une forme réelle (l.128), ce qu'elle avait imaginé devient réel. B. Réactions Même si elle souhaitait la rencontre, elle est sidérée comme le montre le champ lexical de la stupéfaction je me suis arrêtée net (l.124), m'a figée sur place (l.125), brusquement haleter [ ] surprise (l.146-147) , violant prise de conscience (l.155) , envahie de stupeur (l.150), un étonnement [ ]stupéfaction (l176-177). Elle utilise également un comparatif de supériorité un choc beaucoup plus grand (l.126) pour affirmer sa peur. [...]

[...] Elle s'attache à répondre aux questions qu'elle se pose et utilise un écho syntaxique combien de temps a duré ce phénomène (l.179), le phénomène a duré le temps que (l.180-181). Conclusion : Le cadre spatio-temporel et l'état d'esprit de l'héroïne nous préparent à une rencontre. S'agissant d'un inconnu, elle est stupéfaite et reste sous l'emprise de son regard insistant. Elle se met à distance pour raconter son histoire mais utilise un temps rendu complexe par l'émotion pour refléter sa réaction lors de la première apparition. Ce passage représente un tournant vers le fantastique que l'on ne va plus quitter. [...]

[...] Cet examen mutuel (l.196) connote une fascination de l'un pour l‘autre, l'échange est visuel, peut-être s'agit-il d'une lutte à distance. L'adverbe du temps enfin (l.205) montre son extrême soulagement. III. La narration A. Le souvenir Le champ lexical du souvenir : je me souviens »(l.144/188), me revient (l.160), je peux encore (l.164/202), maintenant (l.178) atteste que l'on est désormais dans le temps de l'écriture grâce au présent d'énonciation qui s'oppose à quelques verbes au plus-que-parfait , au passé composé et à l'imparfait. [...]

[...] Le Tour d'écrou, La première apparition - Henry James Introduction : L'auteur : Henry James est un écrivain américain, naturalisé britannique à la fin de sa vie. Il est une des figures majeures du réalisme littéraire au XXe siècle, considéré comme un maître de la nouvelle et du roman. On le reconnait surtout pour une série de romans importants dans lesquels il décrit la rencontre de l'Amérique avec l'Europe. L'œuvre : Le Tour d'écrou est une nouvelle fantastique parue pour la première fois en 1898. [...]