Le Torrent - Anne Hébert (1950) - La femme est-elle toute-puissante ?

Thèmes abordés

Le Torrent, Anne Hébert, femme, toute-puissance, Claudine, autrui, figure de style

Résumé du document

Répondez à la question suivante : dans l'extrait proposé du livre Le Torrent d'Anne Hébert, est-ce que la femme est toute-puissante ?
Trouvez 3 idées générales pour répondre à la question. Pour chaque idée, avoir 2 arguments qui sont démontrés par une citation et une explication.
L'explication doit être faite par rapport à un aspect formel (ex. : figure de style).

Extraits

[...] Le Torrent - Anne Hébert (1950) - La femme est-elle toute-puissante ? Il convient tout d'abord de noter que la femme apparaît en effet comme toute puissante dans l'extrait. Elle est notamment appelée la grande Claudine par l'homme dont elle délivre son fils (page 13, Le torrent, Anne Hébert, 1950). Ce surnom familier fait littéralement référence à sa taille et, dans un contexte de lutte physique, contribue à lui donner une forme d'avantage. Cet aspect massif de la femme est également rappelé par François lui-même lorsqu'il qualifie sa mère de grande, forte, nette, plus puissante que je ne l'avais jamais cru (page 12, Le torrent, Anne Hébert, 1950). [...]

[...] Cette idée s'illustre notamment dans l'insulte de cochon (page 13, Le torrent, Anne Hébert, 1950) adressée au vagabond. Ce surnom, qui fait métaphoriquement référence à son état débraillé en même temps qu'à ses éventuelles intentions concernant François, a également pour effet de lui attribuer un rôle d'animal de ferme. De la même manière, lors de l'épisode de la rencontre entre François et le vagabond, Claudine s'adresse à François avec un ton sur lequel on parle à un chien (page 12, Le torrent, Anne Hébert, 1950). [...]

[...] Ainsi, on observe que la principale faiblesse de la femme dans cet extrait vient de son corps, qui est aussi le siège de sa toute-puissance. Un autre aspect de cette faiblesse tient à la maîtrise de ce corps : après s'être battue avec le vagabond, Claudine a les mains qui tremblent. Pourtant, rien ne l'exprime explicitement, puisque le narrateur décrit les mains de sa mère comme déjà calmes (page 14, Le torrent, Anne Hébert, 1950). L'adverbe déjà attire l'attention sur le prompt rétablissement de la mère, mais ce faisant, il mentionne aussi sa nervosité. [...]