1923, Thomas l'imposteur, chapitre 11, Jean Cocteau, aspect dénonciateur, guerre, récit, prose, Première guerre mondiale
Thomas l'imposteur est une oeuvre du genre du roman, écrite en 1923 par Jean Cocteau, elle s'inscrit dans le sous-genre du roman de fiction. Le récit se déroule en pleine première guerre mondiale en 1914. Elle raconte l'histoire de Guillaume Thomas qui souhaitant gravir les échelons de la société va se faire passer pour le neveu d'un général se construisant par la même occasion une nouvelle vie en accompagnant la princesse et son convoi jusqu'au front dans le chapitre 11.
Comment l'arrivée du convoi de la princesse révèle les clivages de deux milieux distincts et l'aspect dénonciateur de la guerre et des conditions qu'elle engendre dans le récit ?
[...] Thomas l'imposteur, chapitre 11 - Jean Cocteau (1923) - Comment l'arrivée du convoi de la princesse révèle-t-elle les clivages de deux milieux distincts et l'aspect dénonciateur de la guerre et des conditions qu'elle engendre dans le récit ? Composition de Français NOTE COMMENTAIRE Le roman est une œuvre d'imagination constituée par un récit en prose d'une certaine longueur dont l'intérêt est le récit de l'aventure, des mœurs mais aussi l'analyse des sentiments et des passions ou de diverses données objectives ou subjectives. [...]
[...] Considérant leur souffrance elle viendra indirectement dénoncer la guerre. Cette dénonciation de la Première guerre mondiale et de ses atrocités ne s'arrêtera pas à cela et sera d'une violence inouïe Cette proximité avec l'horreur débute aux lignes 16 et 17 avec une phrase prononcée par le médecin-chef « les blésées, c'est l'encombrement de cette guerre ». En effet, le substantif « encombrement » déshumanise avec une rare violence les blésées qui y sont associés ils deviennent presque une statistique. Cette notion d'encombrement est une allégorie de leur abandon, il semble que rien ne peut être fait pour eux et qu'ils sont commandées à une mort certaine. [...]
[...] Au départ voyant ça comme un divertissement et prenant le sujet avec légèreté. Il ne faudra pas bien longtemps pour qu'elle prenne conscience de la réalité après y avoir été confrontée. Cette réalité à volontairement été présentée comme affreuse, macabre par l'auteur afin de choquer et d'informer au sujet de cet affreux spectacle que cause la guerre. Comment l'arrivée du convoi de la princesse révèle les clivages de deux milieux distincts et l'aspect dénonciateur de la guerre et des conditions qu'elle engendre dans le récit ? [...]
[...] Cette idée ne peut être que renforcée par la suite lorsque la princesse compare l'arrière du front aux coulisses d'un théâtre en employant le substantif du même nom ou encore par la suite les substantifs "acteurs" et "figurants" en parlant des soldats en période de repos. Ici on s'intéresse à ce qui entoure la "pièce" à cet échantillon réduit d'une société étrangère à la noblesse. La princesse juge les apparences à la mode de Rica dans la lettre 28 "Le spectacle des apparences" de Montesquieu dans le roman les Lettres Persanes. [...]
[...] Ils souhaitaient au travers du regard éloigné de la princesse engager une réflexion voire une remise en question sur les événements passés et leur comportement. C'est volontairement que l'auteur réalisera un portrait très violent et macabre de la condition des soldats. Non loin de la réalité il est étouffant, choquant, encore une fois afin de marquer le lecteur sur un sujet crucial et l'inciter à y réfléchir que ce soit à propos des conditions mais également sur l'absurdité des motifs utilisés pour justifier un tel désastre humain et matériel. [...]
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