Jean-Paul Sartre annonce, dans l' Esquisse d'une théorie des émotions, que « Nous appellerons émotion, une chute brusque de la conscience dans le magique. ». Plus communément, une émotion désigne un changement d'état, moins durable que le sentiment, la passion ou l'inclination. Elle surprend, déconcerte, met en joie, en colère, effraie, ou indigne l'esprit.
Jacques Rivière, dans son article « Le roman d'aventure », extrait de la Nouvelle Revue française, nous parle des émotions issues de la littérature. Une œuvre littéraire n'est en effet pas un document. Elle transmet des émotions. En effet, qui n'a pas ressenti la tristesse en lisant « Chanson d'Automne » de Verlaine, ou du dégout a la description de l'immonde dans « Une Charogne » des Fleurs du mal de Baudelaire?
[...] On retrouve donc des caractéristiques de l'émotion du roman d'aventures dans la poésie, mais qu'en est-il du roman ? L'émotion issue de celui-ci peut-elle avoir des points communs avec l'émotion poétique ? Au premier abord, ce qui distingue le travail d'un poète de celui d'un romancier est la présence de règles, d'aspects formels et codés, quasiment absent dans le roman. Cependant, la poésie moderne rompt avec les règles traditionnelles dans la poésie en prose, et vole la forme du romancier. [...]
[...] La valeur du sens de la faune est dans sa sur-signification, dans le sens donné par le lecteur. Le pouvoir du poème est d'avoir transcendé son origine pour offrir au lecteur un sens personnel, inventé par lui même, signifiant pour sa propre condition. Mauriac explique alors que les hommes voient plus clair dans leur propre cœur De plus, le lecteur se livre à un décodage: les mots, les rimes, les topos du poème sont des signes à déchiffrer, à l'instar de Éventail de Mallarmé qui est en fait l'incarnation de l'inspiration. [...]
[...] Jacques Rivière, le roman d'aventures Nouvelle Revue française. Jean-Paul Sartre annonce, dans Esquisse d'une théorie des émotions, que Nous appellerons émotion, une chute brusque de la conscience dans le magique. Plus communément, une émotion désigne un changement d'état, moins durable que le sentiment, la passion ou l'inclination. Elle surprend, déconcerte, met en joie, en colère, effraie, ou indigne l'esprit. Jacques Rivière, dans son article Le roman d'aventures extrait de la Nouvelle Revue française, nous parle des émotions issues de la littérature. [...]
[...] Celle-ci est permise notamment par la poésie, qui, contrairement aux pensées de Jacques Rivière, peut apporter bien plus qu'un apprentissage de la vie, une élévation de l'être humain, là où mènent les mots, vers un moi merveilleusement supérieur a Moi (Valéry). Cela grâce à la tension constitutive entre son et sens, permis par le rythme, les sonorités, la musicalité des mots et le lecteur. La véritable et profonde émotion poétique se rapproche alors de l'émotion musicale. Tolstoï affirme ainsi que la musique le transporte dans un état qui n'est pas le sien qu'il sent ce qu'en réalité il ne sent pas. [...]
[...] Les genres semblent alors se mélanger, pourquoi pas les émotions ? En lisant cet extrait, pour ne pas dire ce vers, on peut ressentir l'émotion poétique, le passage décrit une scène très rapide où tout se passe dans l'immédiateté, le lecteur est pris dans une ronde, dans un cercle, dans un tourbillon où tout bouillonne Le lecteur est désorienté, et peut être amené à oublier le temps et sa dimension. Par ailleurs, Flaubert rêve d'un style qui soit stylet, pour entrer dans la pensée et délivrer immédiatement ses idées. [...]
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